Tendances des salons Alors même que les Français restent traditionnels dans leurs achats de meubles, le secteur aime à explorer de nouvelles tendances : nature, éthique, courant pop, classiques revisités….
La création contemporaine gagne toujours du terrain chez des Français de plus en plus intéressés par la décoration mais qui par tradition ou culture, préfèrent le classique. Le secteur est marqué par une forte diversité dans les styles (exotique, classique, naturel, jeune, rustique, provence, luxe ou contemporain), les couleurs et les formes. Les Français à travers cette offre, privilégient le confort et la modularité. Les derniers salons du meuble et de la décoration qui se sont tenus à Paris ont donné le ton. On note donc une influence de plus en plus forte des nouvelles technologies et des nouveaux procédés de fabrication qui collent aux nouveaux modes de vie. La maison est ouverte sur l’extérieur et est un lieu d’accueil. Les meubles doivent être fonctionnels et modulables. La nature est toujours omniprésente. Les créateurs s’en inspirent de plus en plus dans les stickers (mural Jungle de Ich & Kar chez Domestic), les meubles (chaise feuille Silvera ou le mobilier Bleu Nature). C’est également l’influence du courant zen. Intemporel, le bois reste une valeur sûre (table ronde en chêne chez Campagne Première, suspension en lamelle de Frêne chez Sentou). Le design éthique, le commerce équitable et le respect de l’environnement sont devenus des axes incontournables du marché du meuble. Les différentes époques cohabitent désormais dans nos intérieurs et ne cessent de revenir. Les années 70 et les années pop sont de retour. Ces codes sont repris : formes arrondies, couleurs acidulées et surfaces laquées. Les classiques sous toutes les formes sont revisités : commodes, miroirs, chaises, chevets… Ils prennent un coup de jeune en plexiglas ou dans des coloris très « girly ». Le terroir et l’esprit campagne sont néanmoins présents. A noter un secteur qui est amené à se développer avec la courbe des naissances : le baby design. On aime la chaise évolutive de Maartje Steenkamp à scier ou la table-tableau noir, avec pot de craies intégré chez Virages. Les amateurs de Kitsch peuvent être soulagés. Il est bienvenue de saupoudrer son intérieur d’éléments décalés voir improbables (tête de taureau en scoubidou de Un Brin d’osier, un brin d’idée, pouf en tapisserie vintage de Frédérique Morrel).
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Le végétal à l'honneur Aussi étrange que cela puisse paraître, un vent nouveau souffle sur la décoration et celui-ci vient du végétal. Bientôt de nouvelles collections de végétaux seront lancées.
Les fleurs et les végétaux ne sont plus présentés comme de simples élèments de décor, posés là dans un vase ou un pot. Le jeune fleuriste ne travaille plus seulement la fleur mais propose un ensemble, une composition comprenant un vase, des fleurs de saison ou des branchages. La nature a repris ses droits. L'écorce des arbres, la mousse sont des produits très utilisés. La transparence du verre est mise en valeur. L'eau devient un élèment du décor. Les fleurs peuvent se croiser à l'intérieur de vases qui prennent des formes de plus en plus variées. Les vases ou les fleurs ne se posent plus sur une table ou un buffet mais se suspendent. Vous pouvez aussi détourner des tubes à essai et les accrocher à des branchages que vous suspendrez autour du lampe. Les fleurs ne se groupent plus dans des bouquets ronds mais s'individualisent. Si vous faites le choix du vase, il faudra le multiplier et les déposer comme des élèments de rappel dans une pièce ou dans plusieurs. Le cache-pot disparaît au profit du pot transparent qui laisse apparaître la terre et les racines. Laurent Amar de Monceau Fleurs et Happy, va plus loin. A l'image de Zara ou H&M dans le textile, il veut révolutionner le monde des fleurs en signant ses propres collections de végétaux à des prix compétitifs. Pour cela, il a créé un centre de recherche et de développement entièrement dédié aux fleurs. Il propose ainsi une rose de 1,50 mètre. Pour lui, des personnes invitées à un repas, vont hésiter jusqu'au dernier moment, entre une bouteille de vin, un gâteau, un gadget ou des fleurs. Et c'est à la dernière minute qu'ils choississent. C'est là que les fleuristes doivent être innovants et faire la différence.
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Les décors panoramiques ont le vent en poupe Les fabricants ont noté une tendance forte chez leurs clients : l’envie de personnaliser et de détourner. Cette tendance profite aux décors panoramiques ou murs d’images.
Graham & Brown connaît un grand succès avec deux de ses collections de papiers peints personnalisables : Frames (contours noirs de cadres sur fond blanc, à l’intérieur desquels on peut écrire un message ou coller une photo) et Icône Flower (des contours noires de fleurs sur fond blanc, à coloriser selon ses goûts). Il envisage de développer une gamme de fleurs à coloriser. Les panneaux panoramiques de l’allemand Rasch ou de Domatia font un tabac. On note aussi le succès grandissant des stickers repositionnables sur les murs. La nouveauté est que les clients surprennent les professionnels dans l’utilisation qu’ils font des produits. Ils sont très inventifs. Le détournement est une tendance qui ne s’applique plus seulement aux meubles mais maintenant aux murs. Ainsi, les lés de couleurs et de motifs différents peuvent être collés ensemble indifféremment de façon verticale ou horizentale. Ils peuvent être découpés pour obtenir des formes originales. La cuisine peut être recouverte de papiers prévus pour une autre pièce. Un lé peut être aussi utilisé comme une frise géante, au milieu du mur. C’est ainsi qu’on a constaté l’année dernière, chez Zambaïti France, la baisse de 20% des ventes des frises traditionnelles.
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Palette minérale pour 2007 En décoration, le retour aux sources est en marche. Les blanc schiste, beige sableux et les gris galet font désormais partis des basiques des différentes marques de décoration. Ils apportent un renouveau aux basiques neutres et intemporels.
Les couleurs sont douces, subtilement voilées : perle de lait, rose des sables, larme d’or, soufflé de peau ou sucre de cristal. Cette tendance minérale est particulièrement forte en matière de lignes de linge de maison. Les collections colorées de ces dernières saisons sont mises de côté. Descamps propose une ligne Audace en satin de coton plissé d'organza onyx, des unis satin platine et éponge zinc. Garnier Thiébault propose une nappe Mille Idées en grès. Marbre, granit, silex, cristal de roche sont des teintes en phase avec les envies de luxe et de modernité des amateurs de déco. Calvin Klein s’inspire du marbre pour donner un caractère minéral au linge de lit. Le minéral est glamour. Home autour du Monde, pose par touches sur des cousins des touches d’or irisé.
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L’Ethique, c’est chic Le marché du marché équitable dans la décoration prend de l'ampleur dans la décoration et l'offre est de plus en plus variée. Le design n'est pas mis de côté mais fait partie intégrante du projet. La démarche éthique est un argument de plus.
La demande de consommateurs soucieux de leur environnement augmente. L’offre se structure et se diversifie. Elle monte en gamme. Des produits moins ethniques sont proposés aux cons’acteurs. Fini le baba cool. L’éthique et le luxe, c’est possible. 60% du chiffre d’affaires du commerce équitable est réalisé par des produits d’artisanat. Mais les artisans locaux doivent s’adapter aux goûts du marché. De plus en plus d’entreprises sont présentes sur ce marché. FUZION importe des objets utilitaires et de décoration raffinés et diffuse auprès des professionnels. Il travaille avec des petits producteurs d'artisanat issus de plusieurs régions d'Afrique situées dans les pays suivants : Madagascar, Burkina Faso, Niger, Mali, Rwanda, Algérie, Maroc, Lybie ... Ekobo est une entreprise éco-citoyenne qui développe des objets contemporains pour la maison et le jardin fabriqués à partir de bambou. Umaé se positionne aussi dans la décoration équitable. Elle fait se rencontrer designers occidentaux et artisans africains et indonésiens. La société a pu présenter sa gamme de produits, du porte-couteau à la table basse, aux lignes contemporaines sur un « corner » de 30 m2 aux Galeries Lafayette Maison du Boulevard Haussmann à Paris, l’année dernière. CSAO diffuse les créations des artisans récupérateurs africains. L’idée générale est de savoir si nos achats ont un sens ?
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Le retour en force du textile dans l'intérieur Le textile devient un élèment à part entière dans le design. Il n'est plus seulement là pour habiller un fauteuil ou pour occulter le jour. Il joue désormais un rôle prépondérant.
Le textile habille les chaises, fauteuils et les canapés. Il n'épouse plus nécessairement leurs formes. Il en modifie la silhouette. C'est le cas de Philippe Starck qui donne un aspect fantomatique au fauteuil Toy ou dont le Canapé Lorenzo le magnifique se drappe d'une superbe housse en fourrure écologique et coton. Celle-ci est ajustée avec précision à la ligne du canapé. Presque sans couture, elle offre une tenue exceptionnelle. Comme un vêtement (dress like), elle s'enlève et se remet très facilement. Patricia Urquiola a conçu la chaise Glove pour Molteni, constituée d’une structure entièrement revêtue en tissu, cuir ou microfibre. Les revêtements sont entièrement déhoussables. Toujours chez Molteni, Rodolfo Dordoni a choisi le coton ou le cuir pour habiller son fauteuil Lyz. Ce dernier est rembourré avec une structure enveloppante et une assise aérienne. Il est destiné aux amateurs de sièges confortables autour d’une table. Marcel Wanders a conçu pour "the Word Expo 2000" en Hollande la Vip Chair chez Moooi. Cette chaise est entièrement recouverte d’un tissu en laine vierge chinée qui tombe sur les pieds comme un bas de pantalon. Le tissu cache ainsi les roues de la chaise et donne l’impression qu’elle plane au-dessus du sol. L'élèment textile est très présent sur les poufs notamment ceux dessinés par Hella Jongerius pour Vitra pour plus de moelleux et de confort. Ces tabourets "Bovist" ne doivent leur forme qu'aux coutures latérales qui maintiennent un rembourrage de microbilles synthétiques. Les designers s'amusent à proposer des versions contemporaines du SACCO, premier siège à mémoire de forme des années 60/70, avec de nouveaux matériaux très techniques qui se substituent au rembourrage traditionnel pour répondre simplement à la complexité de nos attentes en matière de confort et de liberté. C'est le cas en version cubique de Frédéric Ruyant chez Ligne Roset avec les Soft Machine. Son modèle a reçu le label VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement), récompensant sa créativité et son innovation lors du Salon du Meuble de Paris en janvier 2005. Mais également d'Anthony Kleinepier chez Moooi avec les Dickies très ''lounge'', fauteuil-pouf parfait pour se relaxer. Son revêtement en tissu mélangé (type feutrine industrielle), est rempli de mousse et de billes de polyester.
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