Cesarius
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Bienvenue sur Cesarius.org
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Fnac : 2 jeux de société achetés ...
Voir le deal

 

 Contes et histoires

Aller en bas 
AuteurMessage
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeVen 15 Sep - 21:35

Contes et histoires Veromot39wb4

aux Contes pour Enfants

Contes et histoires Ww6z9u10



Un exemple:

Le pêcheur

Il était une fois un homme qui adorait pêcher. Il était grand, fort, beau, il s'appelait Bertrand. Il habitait à Pêcheville, une charmante ville située au bord d'une rivière pleine de poissons.
Un jour en allant pêcher Bertrand attrapa une truite fario qui parlait. Elle avait un problème qu'elle lui expliqua :
- L'eau de la rivière est polluée. M. Pollution vide de la combustion dans la rivière à poissons. Bertrand accepta avec joie de les aider et alla creuser un trou chez lui pour mettre tous les poissons de la rivière. Quand le trou fut finit, il chercha une bâche pour mettre l'eau. Il ne trouva pas la bâche chez lui, ni chez les commerçants, ni même chez ses amis. Il partit à Bâcheville pour acheter une bâche. Vite il se dépêcha de rentrer chez lui et il prit tout le matériel qu'il lui fallait et alla à la rivière.

Arrivé au bord de la rivière, Bertrand s'aperçut que M. Pollution avait mis un filet en travers de la rivière. Il vit la truite fario qui lui dit :
- M. Pollution nous a emprisonnées dans un filet pour que vous ne nous sauviez pas!!
Elle vit sa canne à moulinet et dit :
- Approchez votre canne, je vais la transformer.
Elle donna à la canne à pêche des pouvoirs magiques. Il fallait dire le mot " TRUITE " pour qu'elle se transforme à volonté.

Bertrand alla voir M. Pollution dans son usine et lui dit :
- Je ne veux plus que vous vidiez votre combustion dans la rivière. Pourquoi avez-vous mis un filet sur cette rivière?
- Parce que je n'aime pas le poisson !!
- Ce n'est pas une raison pour tuer ces poissons.
Voyant que M. Pollution n'était près à céder, Bertrand dit le mot truite et sa canne à pêche se transforma en une épée magique.
- Arrêtez ça, ou sinon je vous transforme en poisson pourri. Pour qui vous prenez-vous?
- Je me prends pour M. Pollution : le patron de cette usine. M. Pollution s'énerva et prit une épée dans son placard et se battit avec Bertrand. Le combat dura très longtemps mais Bertrand gagna et transforma en poisson pourri M. Pollution.

Bertrand revint à la rivière et vit la truite fario qui s'approcha. Elle lui dit :
- Je te remercie de nous avoir aidés. Et pour vous remercier de votre courage, aide-moi à sortir de l'eau et je te raconterai mon histoire. Bertrand la prit dans ses mains et la sortie de l'eau. La truite se mit à raconter :
- Un jour, une jolie fille qui se promenait au bord de la rivière tomba dans l'eau. Ses parents ne la retrouvèrent jamais car elle s'était transformée en truite qui parlait. Bertrand lui demanda :
- Est-ce vous la jeune fille en question ?
- Oui, c'est moi .
Il s'embrassèrent et la truite fario se transforma en une jolie jeune fille aux yeux turquoise. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.

Auteur : Philippe et John, Ecole du Sacré-Coeur - Serrières (07) - Cycle 3 - CM2


Dernière édition par le Mar 1 Mai - 17:10, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeVen 15 Sep - 23:00

1001 Contes à écouter en famille

Contes et histoires Consta10Click sur moi


Dernière édition par le Mar 1 Mai - 17:12, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeJeu 21 Sep - 13:57

Contes et histoires Halloween1jr1

Contes et histoires Hallow022nv6


C'était le soir d'Halloween. Plutôt que de courir les rues pour obtenir des bonbons, papa avait eu une super idée : aller faire un pique-nique en forêt avec maman, ma soeur Eloïse et mon copain Thierry. Ainsi, le soir nous avions chargé tout l'équipement dans la voiture et nous voilà partis vers le bois de Mortelune.
Pendant que maman et Eloïse préparaient le dîner, papa nous dit :
-Les garçons allez donc chercher du bois mort pour faire un bon feu, comme ça nous pourrons faire griller des guimauves.
Alors Thierry et moi nous sommes allés chercher du bois. Plus nous avancions dans la forêt, plus la végétation, nous semblait bizarre. Les arbres avaient une couleur grise et les feuilles, avec la lumière de la pleine lune, avaient de drôles reflets argentés.
A force d'avancer en regardant par terre pour trouver du bois, Thierry et moi nous nous sommes perdus. Nous nous sommes mis à crier en espérant que maman et papa nous entendraient. Mais malheureusement, nous avions beau appeler personne ne répondait.

- Je crois que c'est par là, dit Thierry.
En effet, il y avait un petit chemin qui serpentait au milieu des ronces. Nous nous mîmes à marcher rapidement car nous avions peur. Au bout d'une demie-heure nous étions définitivement perdus. Quand tout à coup un hurlement retentit juste à notre droite.
- Qu'est-ce que c'est, dit Thierry en tremblant.
- Je crois que ça doit être un hibou, répondis-je sans trop y croire.
Et le cri lugubre recommença. Puis des craquements de branchages retentirent tout autour de nous. Terrifiés par ces bruits étranges, nous n'osions plus appeler nos parents. C'est alors, que sur le chemin, s'avança une drôle de silhouette.

Contes et histoires Hal10nu4


C'était un horrible monstre ! Il avait deux énormes bras qui descendaient jusqu'à ses mollets, des yeux jaunes et cruels. Ses dents étaient pointues et son nez rejoignait ses lèvres. En plus, il était entièrement violet et n'arrêtait pas de sauter sur place. Tremblants de peur nous n'osions plus bouger.
- Bonsoir les enfants, nous dit-il, vous êtes là pour le jeu ?
- Le jeu ?
- Oui, le jeu d'Halloween.
- Sans trop savoir, nous répondîmes oui.
- Ah tant mieux, dit le monstre, je croyais que personne ne viendrait. Car c'est vraiment difficile.
- Ah bon ? dit Thierry qui était blanc comme un linge.
- Oui parce que celui qui perd doit être mangé, dit le monstre. Je compte jusqu'à dix et à dix je vous recherche et si je vous trouve tant mieux, parce que cela fait trois mois que je n'ai rien mangé... UN.... DEUX... TROIS... QUATRE... CINQ... SIX, SEPT, HUIT ! NEUF !! DIX !!!

Avant que nous ayons eu le temps de réagir, le monstre se jeta sur Thierry. La gueule du monstre se mit à grandir, grandir, grandir encore, et il avala Thierry d'un seul coup. C'était horrible...

Je me mis à courir comme un fou. Mais déjà le monstre était là, juste derrière moi. J'entendais son souffle rauque et sentais son odeur pestilentielle. A l'école, je suis le champion de la course, mais là j'avais beau courir le plus vite possible, le monstre, petit à petit, me rattrapait. Soudain je sentis ses griffes sur mon épaule et je tombais dans les feuilles mortes. Il m'attrapa le bras et se mit à me secouer...


Contes et histoires Citrouille2rn6


- Réveille-toi il est l'heure de se préparer pour l'école.
Ouf ! c'était un horrible cauchemar et c'était papa qui me tenait le bras pour me réveiller.
- Aujourd'hui c'est le 31 octobre, dis papa, j'ai eu une super idée. J'ai appelé les parents de Thierry, ils sont d'accord. Ce soir nous allons pique-niquer dans le bois de Mortelune.
- NON !!!!!![/color]


Auteur : Benoit Rousseau

_____________________________________________________________



[color=blue]La sorcière d'Halloween



Contes et histoires Halloweenverodv9


Il était une fois une terrible sorcière. Elle était non seulement affreusement moche mais aussi terriblement méchante.
Elle vivait cachée au fond des bois, car elle avait un grand nez crochu et des ongles en forme de griffes. Les gens en la voyant, devinaient que c'était une sorcière.

Mais le soir d'Halloween, comme tout le monde était déguisé, elle en profitait pour venir en ville.

Le matin du 31 octobre, elle avait allumé un grand feu et préparait une potion pour donner aux enfants un sortilège de cancrelise. Elle y trempait des bonbons et des friandises.

Si un enfant mangeait ces bonbons, il ne pouvait plus rien apprendre pendant un an et avait de très mauvaises notes à l'école. Il se faisait gronder par ses parents, était tout le temps puni et devenait très malheureux. Et cela faisait terriblement plaisir à la sorcière.

Ce matin, non loin de là, un frère et une soeur se préparaient pour aller à l'école en pensant aux déguisements qu'ils avaient préparés.
Daniel avait sept ans et sa soeur Fanny, dix. Lui était blond comme les blés, et elle avait les cheveux d'un noir de jais avec de grands yeux noisette.

- En quoi te déguises-tu, demanda Fanny à son frère Daniel ?
- En vampire, et toi ?
- En momie, ça va être terrible !
Et ils se mirent à parler de ce qu'ils allaient faire, de leurs déguisements,... si bien qu'ils ne virent pas l'heure passer. C'est le bruit du bus de l'école qui les avertit de leur retard.

Contes et histoires Halloween12jy6


- Vite, dit Fanny, mais c'était trop tard, ils avaient raté le bus.
- Oh oh, on va se faire...
- Oui ! encore pire, on va être privés d'Halloween.
- Si on coupe à travers bois, on a peut-être le temps d'arriver avant la sonnerie de l'école. Allons-y !

Après avoir pris leurs cartables, il se mirent à courir dans le bois, car le bus faisait un long détour pour aller chercher tous les enfants.

En arrivant au milieu du bois, Fanny vit une grosse fumée noire. C'était la fumée que dégageait la potion en cuisant. Heureusement, la sorcière venait de sortir pour aller chercher des ingrédients.

Contes et histoires Sorciere19lw7


Fanny dit à Daniel :
- Tu crois que c'est un incendie ?
- Je ne sais pas, mais on va voir au cas où...
- Oui, tu as raison, comme ça si on arrive en retard, on aura une bonne excuse.
- Peut-être qu'on devrait s'éloigner du danger et aller prévenir les pompiers ?
- Ici c'est moi la grande et c'est moi qui commande, Allons-y !

Ils arrivèrent devant la maisonnette de la sorcière. Voyant que la fumée venait de l'intérieur, ils entrèrent. La fumée emplissait toute la pièce et ils ne voyaient rien. En tâtonnant dans le noir, Daniel, sans le faire exprès, renversa le chaudron.

La fumée s'arrêta. Voyant ce que Daniel avait fait, Fanny fut catastrophée.
- Regarde ! La personne qui habite ici va s'en apercevoir. Elle ira voir la directrice de l'école qui le dira à nos parents et on sera privé d'Halloween, c'est sûr !
- On va vite nettoyer et lui refaire sa soupe toute pourrie, dit Daniel.

Pendant que Daniel épongeait par terre, Fanny prenait des ingrédients au hasard, et les jetait dans le chaudron.
En cinq minutes, c'était fait, la fumée recommençait de plus belle.
- La personne qui habite là, ne s'apercevra de rien, dit Fanny.

Une fois la bêtise réparée, ils repartirent très vite, arrivèrent un peu en retard à l'école, mais pas suffisamment pour être punis.

En rentrant chez elle, la sorcière ne s'aperçut de rien. Elle continua sa potion et y trempa les bonbons.

Contes et histoires Sorciere3ho6


Le soir d'Halloween, elle en donna aux enfants. Mais avec les ingrédients qu'avaient mis Fanny, le sortilège avait changé. Le sort de cancrelise était devenu un sort d'excellisssime.

Tous les enfants qui mangeaient les friandises de la sorcière eurent 20/20 toute l'année, même ceux qui ne faisaient pas leurs devoirs.

Mais attention ! Cette année, la sorcière reviendra, alors n'acceptez pas les friandises données par n'importe qui !


Auteur : Benoit Rousseau


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:46, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeJeu 21 Sep - 14:05

.........LE BERE NOEL A UN GROS RHUBE.......
Contes et histoires Pere36fz9


Florence dormait tranquillement dans son petit lit, quand, tout à coup, un bruit bizarre la réveille. Ca vient du salon. Qu' est -ce que c'est ? Quelqu'un éternue...
Florence a un peu peur, et puis elle se rappelle : avant de se coucher, elle a mis ses petits souliers au pied du sapin. Alors, c'est peut-être lui, le Père Noël ? A travers les volets, les lumières de la rue éclairent l'appartement . Florence se lève, marche tout doucement dans le couloir et glisse un oeil, dans le salon : il y a quelqu'un, habillé d'un grand manteau ! Florence allume la lampe, toute contente de rencontrer le Père Noël. Mais qu'est-ce qu'il a ? Il n'arrête pas d'éternuer et de se moucher.


Contes et histoires Perenoelpointepieds100x122chaos2


Oh ! une petite fille ! dit le Père Noël.
En byjama et bieds nus ! aha..aha...Atchoum !
Attention, tu vas avoir froid.
Veux-tu vite...ah ! ah !...atchoum ! aller te recoucher !

Oh non ! dit Florence, je ne veux pas me recoucher ! Mais attends, je vais mettre ma robe de chambre et mes chaussons.
Quand Florence revient, le Père Noël est assis dans un fauteuil les yeux fermés.
tu es fatigué ? demande Florence.
Très fatigué, dit le Père Noël. J'ai pris froid. C'est une cat...cata...atchoum ! strophe, une catastrophe ! Je me demande comment je vais pouvoir continuer ma tournée.

Florence regarde vers le sapin et voit tous les cadeaux que le Père Noël a posés par terre. Elle est contente mais, tout à coup, elle pense aux autres enfants !
Oh ! là ! là ! si le Père Noël est malade, ils n'auront pas leurs cadeaux !

Contes et histoires Sapin4ll8


Alors, elle demande :
Tu as pris des médicaments ?
Non, dit le Père Noël, je n'en ai pas.
Tu sais, dit Florence, mon papa aussi, il a le rhume,et il prend un médicament.
Viens, je vais te montrer où il est.
Dans la cuisine, Florence montre une petite bouteille tout en haut du placard. Le Père Noël attrape la bouteille et lit soigneusement les explications.
Oui, dit-il, c'est une potion pour le rhume. Il faut en mettre deux cuillerées dans un verre d'eau.
Florence lui donne la cuillère et un verre. Le Père Noël prépare la potion, la goûte et fait une horrible grimace .

Bouh ! que c'est mauvais, gémit-il. Je ne peux pas le boire.

Mais, si tu ne le bois pas, tu ne vas pas guérir ! dit Florence.
Le Père Noël regarde le médicament d'un air malheureux et ne bouge pas. Alors, Florence a une idée. Elle attrape la bouteille de grenadine. Hop ! un peu de sirop dans la potion... Elle remue bien et donne le verre au Père Noël en disant, d'un air encourageant :

Maintenant, c'est bon, allez, bois !

Le Père Noël goûte la potion et la boit toute !

Merci, petite fille, dit-il. Tu es un bon docteur. Maintenant que je suis reposé et réchauffé, je vais pouvoir continuer ma tournée. Et toi, tu vas vite te recoucher. Allez, je ne te fais pas la bise, je ne voudrais pas que tu at...at...attrapes le rhume.

Eh non ! cette fois le Père Noël n'a pas éternué ! Il est presque guéri, et pendant que Florence se rendort dans son petit lit, il va distribuer ses jouets.
Contes et histoires Pere28kc2


Vite ! demain, c'est Noël...



Texte de Colette Barbé dans le magazine Toupie Mille et un contes


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:36, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeJeu 21 Sep - 14:06

le premier conte du Père Noël, d'après Clément Clarke Moore
Contes et histoires Joyeuxnoelpt6

Contes et histoires Disneymc3


C'était la nuit avant Noël, dans la maison tout était calme. Pas un bruit, pas un cri, pas même une souris!

Les chaussettes bien sages pendues à la cheminée attendaient le Père Noël. Allait-il arriver?

Les enfants blottis dans leur lit bien au chaud rêvaient de friandises, de bonbons, de gâteaux.

Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet et vous prêts à dormir toute une longue nuit d'hiver.

Contes et histoires Noel5wk8


Dehors, tout à coup, il se fit un grand bruit!

Je sautais de mon lit, courais à la fenêtre, j'écartais les volets, j'ouvrais grand la croisée.

La lune sous la neige brillait comme en plein jour.

Alors, parut à mon regard émerveillé, un minuscule traîneau et huit tout petits rennes conduits par un bonhomme si vif et si léger qu'en un instant je sus que c'était le Père Noël!

Contes et histoires Noel9uv4


Plus rapides que des aigles, ses coursiers galopaient, lui il les appelait, il sifflait, il criait:


"Allez Fougueux, allez Danseur, Fringant et puis Renarde, En avant Comète! Cupidon en avant, Tonnerre, Éclair, allons, allons Au-dessus des porches, par delà les murs! Allez! Allez plus vite encore!"

Comme des feuilles mortes poussées par le vent, passant les obstacles, traversant le ciel, les coursiers volaient au-dessus des toits, tirant le traîneau rempli de jouets

Et, en un clin d'oeil, j'entendis sur le toit le bruit de leurs sabots qui caracolaient. L'instant qui suivit le Père Noël d'un bond descendait par la cheminée.

Contes et histoires Perenoeldanslachemineesa8


Il portait une fourrure de la tête aux pieds, couverte de cendres et de suie, et, sur son dos, il avait une hotte pleine de jouets comme un colporteur avec ses paquets.

Ses yeux scintillaient de bonheur, ses joues étaient roses, son nez rouge cerise, on voyait son petit sourire à travers sa barbe blanche comme neige.

Un tuyau de pipe entre les dents, un voile de fumée autour de la tête, un large visage, un petit ventre tout rond qui remuait quand il riait; il était joufflu et rebondi comme un vieux lutin. Je n'ai pu m'empêcher de rire en le voyant et d'un simple clin d'oeil, d'un signe de la tête il me fit savoir que je ne rêvais pas: c'était lui!



Puis, sans dire un mot, il se mit à l'ouvrage et remplit les chaussettes. Il se retourna, se frotta le nez et d'un petit geste repartit par la cheminée.


Contes et histoires Pere1dv7


Une fois les cadeaux déposés, il siffla son attelage, puis reprit son traîneau et les voilà tous repartis plus légers encore que des plumes

Contes et histoires Noel6vw6


Et dans l'air j'entendis avant qu'ils disparaissent:

"Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit"


Contes et histoires Decor18vs4



le premier conte du Père Noël, d'après Clément Clarke Moore
(publié pour la première fois dans le journal Sentinel, de New York, le 23 décembre 1823.)


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:37, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeJeu 21 Sep - 14:23

PEAU D'ANE de Charles Perrault " Épiphanie "

Contes et histoires Cadrl911vz0


Il était une fois, comme bien souvent dans les contes, un roi, une reine et une jeune princesse.
À cette époque on ne pouvait trouver famille plus heureuse sur la terre. En plus de ce bonheur le roi possédait un âne merveilleux. Cet âne, au lieu de déposer du crottin comme tous les autres ânes, faisait de l'or chaque jour sur sa litière! Imaginez-vous cela?
Ainsi la vie se déroulait paisiblement et tous les matins le roi, la reine, la princesse et l' âne, entourés de tous les gens de la cour, se réveillaient heureux d'exister, heureux d'être ensemble, heureux de n'avoir nul souci.
Mais, comme parfois dans la vie, il arriva que ce bonheur fut assombri par une étrange maladie qui s'empara de la reine. Celle-ci dépérissait et lorsqu'elle fut près de mourir elle appela le roi son époux et lui fit part d'une dernière demande:
-"Cher époux, lui dit-elle, lorsque je ne serai plus là, il faudra vous remarier un jour; promettez-moi de n'épouser que quelqu'un digne de vous, quelqu'un qui me ressemble ou, mieux encore, quelqu'un qui me surpasse".
Le roi pleura et dit qu'il préférait mourir avec elle plutôt que de penser à une autre, mais, malgré tout, il lui fit cette promesse, sachant que nulle part il ne trouverait épouse supérieure en grâce, en beauté, en intelligence, en amour à celle qui le quittait pour toujours.
Le roi se retrouva donc avec la princesse et l'âne merveilleux, entourés de tous les gens de la cour et ces derniers commencèrent à lui conseiller de chercher maintenant une nouvelle épouse. Le roi refusait d'y penser, mais, comme il était roi, il dut tout de même s'y résigner et tous les jours qui suivirent, ses conseillers lui apportèrent des portraits de princesses toutes disposées à l'épouser. Et, chaque jour, le roi jetait un oeil triste sur ces et trouvait que l'une avait un trop grand nez, l'autre de trop petites oreilles, la troisième des sourcils trop épais. Chaque fois il trouvait un détail pour refuser telle ou telle princesse, sans vouloir avouer qu'il pensait toujours à sa femme.
Un jour, alors qu'il regardait encore d'un oeil distrait les portraits du jour, il tourna son regard vers la fenêtre et aperçut sa fille qui avait bien grandi depuis. Elle était assise sur la margelle du puits dans le parc du château et contemplait les oiseaux qui revenaient annonçant le printemps. A mieux y regarder encore le roi se dit qu'elle était aujourd'hui devenue une magnifique princesse, bien plus belle et plus aimable que toutes celles que lui proposaient ses conseillers. Il la fit venir et lui dit:
-"J'ai promis à ta maman, le jour où elle est partie pour l'au-delà, de n'épouser qu'une princesse qui la surpasserait en grâce et en beauté. Tu es celle-ci. Voudrais-tu m'épouser?"
La princesse n'en croyait pas ses oreilles!!! Comment??? Me marier avec mon père???? Elle ne sut quoi répondre et partit en courant vers la foret où vivait sa marraine, la fée Lilas. Elle arriva près d'elle et fondit en larmes.
- Que se passe-t-il, lui demanda la fée Lilas en lui passant la main dans ses longs cheveux d'or. Quel est ce gros chagrin ma petite filleule?
- Marraine!! C'est horrible!! Mon père veut que je devienne sa femme!!
- Effectivement, répondit sa marraine, c'est... c'est quelque chose de vraiment bien surprenant de sa part. Peut-être que sa trop grand tristesse l'a rendu un peu fou. Écoute-moi, voilà ce que tu vas faire. Tu vas lui dire qu'il te faut du temps pour réfléchir et que de toutes façons tu ne pourras l'épouser que s'il te donne... une robe couleur du temps. À mon avis, cela lui sera impossible et ainsi tu ne seras ni obligée de désobéir à ton père, ni obligée de te marier avec lui! N'est-ce pas là une bonne idée?
- Je ne sais pas Marraine, je vais essayer.
La princesse rentra donc au château et alla trouver son père pour lui dire ce que la fée Lilas lui avait conseillé de dire. Le roi alors appela tous les meilleurs couturiers du pays et leur ordonna de faire, dans la nuit même, une robe couleur du temps. Et, bien qu'il ne fut pas méchant, il les menaça pourtant de leur faire couper la tête s'ils n'y parvenaient pas.
Les couturiers se mirent au travail et dès le lendemain ils apportèrent à la princesse une magnifique robe couleur du temps, aux reflets bleus et blancs et légère comme un nuage. La princesse les remercia et courut une nouvelle fois vers la forêt pour y rejoindra sa marraine, la fée Lilas.
- Marraine! Marraine! Mon père m'a offert ce matin la robe couleur du temps que je lui avais demandée! Que faire maintenant!!??
- Je sais, dit la fée Lilas en réajustant son long voile de tulle, tu vas lui dire qu'il te manque encore une robe... une robe couleur de lune! Cette fois-ci ça m'étonnerait qu'il y parvienne.
Alors la princesse repartit en courant pour faire cette nouvelle requête à son père. Il était bien un peu surpris par tous ces caprices; la princesse n'exigeait jamais rien autrefois! Mais, tellement soucieux de lui plaire, il accepta et convoqua de nouveau tous les meilleurs couturiers du pays.
- "Il me faut pour demain matin une robe couleur de lune. Faites vite et surtout ne me décevez pas ou sinon... on vous coupera la tête".
Non par crainte d'un tel châtiment, que le roi sans doute n'aurait pas fait exécuter, ils se mirent de nouveau au travail et toute la nuit confectionnèrent une superbe robe couleur de lune. Au matin ils l'apportèrent à la princesse qui n'en croyait pas ses yeux. Cette nouvelle robe brillait comme une pleine lune au milieu des étoiles et son tissu était soyeux comme un ciel d'été. Elle courut dans la forêt une nouvelle fois pour alerter sa marraine la fée Lilas.
- Marraine! Marrraine! Le roi m'a offert ce matin la robe couleur de lune que je lui avais demandée!! Que faire maintenant??!!
- Bien, bien, bien... dit la fée Lilas, très calmement... alors cette fois-ci tu n'as qu'à lui demander une robe... une robe couleur soleil!!
Et la princesse, confiante, retourna vers le château et alla voir son père pour lui demander cette fois la robe couleur soleil.
Les meilleurs couturiers, qui n'étaient pas partis bien loin car ils se reposaient de leurs deux nuits de travail, furent réveillés par la voix tonitruante du roi qui leur demandait cette fois, de faire, dans la nuit, une robe couleur soleil. Il n'eut pas même besoin de préciser qu'évidemment s'ils n'y parvenaient pas il leur ferait couper la tête. Les couturiers se consultèrent et ensemble se mirent au travail.
Ils firent tant et si bien qu'au matin ils apportèrent à la princesse une magnifique robe resplendissante, éclatante, brillant de tous les feux d'un soleil de printemps. La princesse en fut presqu'éblouie et les gens de la cour s'extasiaient devant cette splendide lumière qui brillait ainsi autour de la princesse!
Alors que le roi approchait, une nouvelle fois la princesse partit en courant en direction de la foret, chercher une nouvelle fois un conseil auprès de sa marraine, la fée Lilas!
- Marraine! Marraine!
- Oui, je sais... tu viens sûrement me dire que le roi t'a offert ce matin même une robe couleur soleil, c'est bien cela?
- Oui marraine une robe magnifique qui brille de tous les feux d'un soleil de printemps! Que faire??!!!
- Écoute moi bien. Je crois que cette fois-ci le roi ne va pouvoir répondre à ta demande. Cette fois tu vas lui demander... la peau de son âne chéri!
- La peau de son âne?!! Mais Marraine je ne peux pas lui demander une telle chose! Cet âne est pour lui non seulement un merveilleux compagnon mais encore une véritable mine d'or, une inépuisable fortune!
- C'est bien pour ça qu'il ne pourra pas te l'accorder et ainsi tu n'auras ni à lui désobéir ni à l'épouser!
Alors la princesse retourna au château et, d'une voix tremblante, elle réclama au roi... la peau de son âne.
Le roi fut extrêmement étonné d'une telle demande, mais plus encore la princesse fut surprise de le voir accepter.
- Que ne ferais-je pour toi, ma princesse, pour qu'enfin tu consentes à devenir ma femme, soupira le roi.
Et il ordonna à ses laquais d'aller chercher la peau de son âne pour en faire don à sa fille.
Cette fois-là, la princesse n'eut pas à courir vers la forêt. Sa marraine était venue et assistait sans sourciller à cette étrange scène.
Une fois seules, la princesse et la fée Lilas, cette dernière s'approcha et lui glissa à l'oreille.
- Tout se passe comme il faut; voici maintenant pour toi un extraordinaire déguisement pour quitter le château dès cette nuit. Vêts-toi de cette peau d'âne et attends au coin de l'allée près de la forêt, un carrosse te conduira loin d'ici et tu ne craindras plus ni de désobéir à ton père, ni de l'épouser. Emporte aussi avec toi cette baguette magique. Lorsque tu voudras faire apparaître la malle qui contient tes robes et tes bijoux, tu n'auras qu'à taper trois petits coups de baguette et elle apparaîtra.
La princesse, toujours confiante dans les conseils de sa marraine, fit comme elle lui avait dit et, à la nuit tombée, vêtue de la peau d'âne elle prit la baguette magique et se rendit au bout de l'allée où un carrosse l'attendait.
Le carrosse la mena fort loin puis s'arrêta. Elle en descendit et à pied elle continua sa route sans bien savoir jusqu'où cela l'entraînerait.
Parvenue à une ferme, elle entra pour y demander quelque chose à manger et un endroit où se reposer car elle avait longtemps marché. La femme qui la reçut lui dit qu'elle n'aurait rien ainsi gratuitement, mais que précisément elle cherchait une souillon pour s'occuper des dindons, des moutons et des cochons; en guise de salaire elle serait nourrie et logée. Peau d'âne, puisque tel fut son nom désormais, accepta et commença sa tâche.
Les autres servants et commis de la ferme se moquaient d'elle, lui lançaient des injures, sortaient des plaisanteries qui ne faisaient rire qu'eux, lui disaient qu'elle sentait mauvais, que les cochons devaient la prendre pour une des leurs. Pas un seul ne montra un peu de compassion pour elle. Peau d'âne vivait donc seule dans cette cabane un peu à l'écart de la ferme que lui avait attribuée la patronne du lieu pour qu'elle n'empeste pas et n'incommode pas les autres avec sa crasse et son odeur de peau d'âne.
Parfois le soir, lorsqu'elle avait terminé sa besogne Peau d'âne, pour se consoler, prenait la baguette magique et tapait trois petits coups pour faire apparaître sa malle chargée de robes et de bijoux. Et là, rien que pour elle, Peau d'âne s'habillait en princesse; ce qu'elle n'avait jamais cessé d'être.
Le temps s'écoulait ainsi, laissant Peau d'âne en sa cabane et le roi tout à sa tristesse d'avoir vu revenir gendarmes et soldats sans qu'aucun ne lui apporte la moindre nouvelle de sa fille.
Puis un jour il y eut une grande fête à la ferme pour célébrer la fin des moissons. Tous dansaient, mangeaient et buvaient ensemble, seule Peau d'âne était restée à l'écart, dans son humble logis. Sachant que personne ne l'y viendrait voir elle revêtit ce jour là sa robe couleur soleil. Le prince du château voisin, à qui appartenait la ferme, était venu pour les festivités et après avoir admiré la récolte de l'année, comme il faisait le tour de la ferme, il aperçut une étrange lumière. S'approchant de la cabane de Peau d'âne, par un des carreaux, il l'aperçut et fut ébloui! Non pas par l'éclat de sa robe, mais par la grâce et la beauté de la princesse. Il fut tellement surpris qu'il n'osa pas même frapper à la porte.
Il fit demi-tour, alla trouver les gens de la ferme et il les questionna pour savoir quelle était cette magnifique jeune fille qui résidait dans la cabane. Ils se mirent tous à rire, pensant que le prince avait bu ou que le soleil lui avait tapé sur la tête: "Peau d'âne?? une magnifique jeune fille??!! ah!!! ah!!! ah!!! Elle est bien bonne celle-là!!! C'est la souillon qui s'occupe des cochons, des dindons et des moutons!!"
Le prince, sans bien comprendre leur hilarité, rentra chez lui, car sa mère l'attendait. Mais il n'était plus tout à fait le même. Il se coucha et refusa de souper. Son père alors demanda à sa femme ce que pouvait bien avoir leur fils; lui qui d'habitude mangeait comme quatre, n'avait, ce soir, touché à aucun plat. Ils montèrent donc le voir et, inquiets firent même venir le médecin de la cour qui ne sut se déterminer sur la nature du mal dont souffrait le prince.
- "Mon fils que se passe-t-il? Tu n'as rien mangé? N'as-tu pas faim? As-tu envie de quelque chose qu'on ne t'a pas apporté sur le plateau?"
- Veux-tu un autre cheval pour galoper plus vite? Veux-tu que l'on donne un bal pour toi? Veux-tu... ses parents ne savaient plus quoi lui proposer lorsqu'il se décida à parler
- Maman, puisque tu me le demandes je peux bien te le dire... je voudrais... je voudrais un gâteau!!
- Un gâteau lui dit sa mère, mais tu en as là une dizaine!! J'y ai fait mettre tes gâteaux préférés! Celui à la framboise dont tu raffoles! et celui au chocolat dont tu te délectes! et celui-ci à la pomme que tu adores et...
Mais le prince ne laissa pas sa mère terminer sa phrase :
- Maman! écoute moi.. je veux un gâteau... un gâteau de Peau d'âne!!"
- "Podane"? Qui est-ce celui là?? Un nouveau pâtissier dans le pays?
- Non, maman pas du tout... c'est... c'est...
- Peau d'âne est la souillon qui s'occupe des moutons des dindons et des cochons dans votre ferme voisine déclara le médecin qui était resté auprès du prince.
- Notre fils est devenu fou!!!! Notre fils est devenu fou!! s'écria la reine. Il veut s'empoisonner!!!
Son mari, qui s'était éloigné un instant, accouru attiré par ses cris.
- Que se passe-t-il?
- Notre fils est devenu fou!!! Il veut un gâteau de Peau d'âne!!
- Podane? Ne serait-ce pas un nouveau patiss...
- Non, l'interrompit sa femme... c'est la souillon qui s'occupe des dindons, des moutons et des cochons dans notre ferme voisine!!
- Effectivement, dit le roi en examinant son fils d'un oeil inquiet, il est peut-être devenu fou. Ne t'es-tu pas cogné la tête à une branche d'arbre en galopant trop rapidement dans la forêt?
Le prince, sans se soucier de la question de son père, répêta...
- S'il vous plaît... faites moi venir un gâteau que Peau d'âne aura fait pour moi... s'il vous plaît! J'ai faim de ce gâteau là.
Voyant que pour le moment il n'y avait rien d'autre à faire qu'à céder à ce caprice, les parents du prince envoyèrent un de leur laquais pour demander à Peau d'âne de confectionner un gâteau pour le prince.
Peau d'âne ne parut même pas surprise par cette étrange requête. Elle se retira dans sa cabane, frappa le sol trois fois avec sa baguette magique, enfila une de ses plus belles robes, mit ses plus beaux bijoux et commença à préparer le biscuit qu'elle savait si bien faire:

4 oeufs, 300g de sucre, 300g de farine, 300g de beurre, une cuillère à café de levure - Faites chauffer le four à 170°C (th.5). Fouettez le beurre avec le sucre pour qu'il blanchisse. Ajoutez les oeufs un par un. Mélangez la farine et la levure. Ajoutez les aux autres ingrédients, versez la pâte dans le moule et mettez-le aussitôt au four. Laissez cuire 30 minutes.Démoulez.

Suite çi dessous...


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:45, édité 12 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeJeu 21 Sep - 14:23

PEAU D'ANE de Charles Perrault suite...

Contes et histoires Cadrl916oc0


... Allez savoir comment, la bague qu'elle portait au doigt glissa au milieu de la pâte juste avant que Peau d'âne n'enfourne le gâteau. Lorsqu'enfin le gâteau fut cuit Peau d'âne le sortit du four, le mit un instant à refroidir pendant qu'elle rangeait sa robe et, en "peau d'âne", sortit pour remettre le biscuit au laquais qui attendait.
Celui-ci partit au galop porter le biscuit à la reine qui le goûta du bout des lèvres et, l'air satisfait, le tendit à son fils.
Le prince s'en saisit et se mit à le dévorer malgré les conseils de sa mère, de son père et du médecin, qui était toujours là, qui n'arrêtaient pas de lui dire de manger moins vite, de lui répéter qu'il allait s'étouffer. C'est bien d'ailleurs ce qui faillit arriver! Le prince tout à coup se mit à tousser, à tousser encore et... au beau milieu d'une quinte de toux, il réussit, sans se faire voir, à prendre la bague dans sa main et à la cacher sous son oreiller. Rassasié et heureux d'avoir ce gage près de lui, il s'endormit. Ses parents se retirèrent, et le médecin aussi.
Le lendemain matin, le prince dès son réveil semblait de fort bonne humeur. Ses parents en étaient ravis; ils étaient si contents qu'ils lui proposèrent d'organiser un bal le soir même pour fêter sa guérison. Le prince leur dit qu'il n'avait pas besoin de bal, que ce qu'il lui fallait maintenant c'était se marier au plus vite. Comme ses parents avaient cela dans l'idée depuis plusieurs mois, ils furent fort satisfaits de voir que leur fils pensait dans la même direction qu'eux. Ils lui proposèrent donc d'organiser un bal pour qu'il puisse rencontrer les princesses des royaumes alentour. Décidément ils semblaient beaucoup tenir à ce qu'il y ait un bal! Seulement le prince à ce moment là ouvrit sa main et montra la bague qu'il tenait cachée jusqu'à présent... ses parents intrigués s'approchèrent et lui demandèrent où il voulait en venir.
- Voilà, dit le prince, j'épouserai celle à qui cette bague ira.
Ses parents se rapprochèrent plus encore pour examiner attentivement cette bague. Elle semblait effectivement si étroite que seule une personne qui aurait doigts fins et gracieux pourrait l'enfiler. Ils furent donc d'accord avec cette idée un peu extravagante de leurs fils et organisèrent dès le lendemain matin, non pas un bal, mais une sorte de défilé des princesses des alentours. Le prince voulut lui-même procéder aux essayages. À la fin de la matinée toutes les princesses étaient reparties; aucune n'avait pu enfiler la bague. On fit donc venir alors les duchesses, les marquises puis les baronnes... mais toutes repartirent comme elles étaient venues. Alors vint le tour des jeunes filles bien faites du village, puis les filles de chambre, les servantes, les cuisinières, les gardeuses d'oies, toutes les filles de la région accouraient pour essayer la bague... aucune ne fut capable, malgré les efforts de certaines, aucune donc ne fut capable d'enfiler la bague.
Lorsque la dernière fut venue... et repartie, le prince demanda:
- Je n'ai pas vu Peau d'âne. Qu'on aille la chercher. Elle doit, elle aussi essayer cette bague.
Comme il ne restait qu'elle, personne ne trouva à redire cette fois. Si le prince ne craignait pas d'être incommodé par l'odeur d'une peau d'âne, qu'il fasse comme bon lui semble. Et on alla chercher Peau d'âne.
Lorqu'il la vit entrer dans la salle, le prince s'inquiéta... ne s'était-il pas trompé lorsqu'il avait regardé par la fenêtre de la cabane? Celle qu'il avait vue n'avait rien de commun avec cette souillon! Alors qu'il se faisait intérieurement toutes ces réflexions, Peau d'âne approchait et lorsqu'elle fut devant lui, le prince lui demanda sa main, pour essayer la bague. De dessous la vilaine peau d'âne, sortit une main fine et gracieuse et la bague s'ajusta sans aucune peine au plus joli doigt du monde.
La princesse fit alors glisser sa vieille peau de bête et tout le monde fut troublé de la voir alors plus resplendissante qu'elle n'avait jamais été.
Elle demanda au prince la permission d'attendre le consentement de son père pour célébrer leur mariage, ce qu'il lui accorda bien volontiers. Quelques jours plus tard, le roi vint heureux de retrouver sa fille. Il s'excusa du mal qu'il lui avait bien malgré lui causé, l'assura de son rétablissement et ce mariage fut un des plus beaux de tous les temps. On raconte que les festivités durèrent trois mois, que les rois des pays voisins y furent conviés et vinrent tous, les uns à dos d'éléphants, d'autres à dos de chameaux et les derniers à pied. On dit aussi que cent ans plus tard les jeunes mariés s'aimaient encore et que, s'ils n'étaient morts, ils s'aimeraient toujours.


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:45, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeSam 11 Nov - 14:18

Voici un lien d'histoire du jour en musique :

Contes et histoires Femme10uf7


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeSam 2 Déc - 14:34

La petite fille aux allumettes
Conte d'Andersen

Contes et histoires Blinkap6


Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.

Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.

L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu.
«Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.

- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

- Quelle sottise ! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.


Contes et histoires Blinkap6


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:44, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeSam 2 Déc - 14:46

Origine de Noël
tiré de La Bible

La bonne nouvelle annoncée à Marie

Une jeune fille nommée Marie venait d'épouser Joseph. Ils vivaient à Nazareth, petite ville de Galilée, il y a de cela plus de 2000 ans. Un jour, un ange, appelé Gabriel, apparut à Marie et lui annonça qu'elle attendait un enfant qui deviendrait le Messie. Il lui avait été donné par l'Esprit Saint. Il lui demanda de l'appeler Jésus.



Pas de place à l'auberge

L'empereur romain, César Auguste, décida de faire établir la liste des habitants de son royaume. Il ordonna donc aux gens de retourner à l'endroit où ils avaient vu le jour. Accompagné de Marie, Joseph se rendit à Béthléhem, en Judée, où il était né.
Mais en arrivant à Béthléhem, les deux jeunes époux ne trouvèrent pas de place dans une auberge pour dormir. C'est le moment que le bébé choisit pour naître...
Joseph découvrit en sortant de la ville une étable, où s'abritait des animaux. C'est là que Jésus naquit. Marie l'emmaillota chaudement et le coucha dans une mangeoire qui fit office de berceau.


La nuit de Noël

Après la naissance de Jésus, Dieu envoya un messager aux bergers qui gardaient leurs moutons prés de l'étable. Il leur dit:"Soyez heureux! Ce soir, un enfant est né, et à travers lui, Dieu se révèlera au monde entier."
Soudain, les cieux furent emplis d'anges qui chantaient en l'honneur du fils de Dieu. Puis, Dieu envoya un message à trois rois : ils virent dans le ciel briller une magnifique étoile. Cette étoile se déplaçait dans le ciel, ils décidèrent alors de la suivre, se rappellent qu'une écriture mentionnait qu'un évènement exceptionnel se produirait cette nuit-là.
L'étoile s'arrêta au dessus de l'étable de Jésus. Les rois offrirent à l'enfant de l'or, de la myrrhe et de l'encens. Ils retournèrent dans leur royaume et annoncèrent la bonne nouvelle : le fils de Dieu, le Sauveur était né!


Le Père Noël s'est perdu

Le soir de la naissance de Jésus, celui que l'on appelle aujourd'hui le Père Noël, était un roi, qui gouvernait un grand royaume très lointain. Lui aussi avait vu la belle qui annonçait la naissance de Jésus, mais avant de partir et de suivre cette merveilleuse il alla dire aurevoir à sa femme et à tous ses enfants. Mais, quand il sortit de chez lui, l' avait disparu! Le roi était triste d'avoir perdu cette si belle et surtout ne pas avoir pu offrir un cadeau au petit bébé Jésus...
Alors, il décida de le chercher seul, sans pour le guider... Mais il réalisa que c'était trop dur, il y avait beaucoup trop de bébés qui étaient nés ce soir-là. Il rentra donc chez lui , mais sa femme et tous leurs enfants, en le voyant si triste, voulurent l'aider et trouvèrent une solution...
"Et si tu offrais à tous les du monde un ?" Le roi trouva cette idée merveilleuse! Tous se mirent au travail et fabriquèrent des milliers de , de pour tous les du monde. Et depuis plus de 2000 ans, ce roi, que l'on appelle le Père Noël, travaille avec sa femme, la Mère Noël et tous leurs enfants, les aident à faire des jouets pour tous les enfants sages du monde. Et, la nuit de la naissance de Jésus, la nuit de Noël, notre cher Père Noël distribue tous ses cadeaux!


Contes et histoires Decor2qw7


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:43, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeMer 20 Déc - 19:48

Contes et histoires Sapin410


La nuit de Noël

Un grand sapin se dressait au milieu de la chambre de Sophie. La petite fille dormait dans son lit. C'était la nuit de Noël. Le clair de lune brillait entre les lames des volets. Il était six heures cinquante neuf minutes puis tout d'un coup, bip, bip, bip! Le réveil sonna.

Sophie se réveilla d'un tel bond qu'elle alla presque toucher le plafond ; à peine retombée dans son lit, elle courût juste devant la porte de la chambre des parents. Là, elle s'arrêta et marcha tout doucement jusqu'au salon. Quand elle vit tous ses cadeaux, elle eut le coeur plein de joie, elle alla déballer ses cadeaux. Puis, le chat de Sophie qu'elle avait nommé Tee-shirt, parce qu'il ressemblait à un Tee-shirt tout mou, vint. Il avait une écharpe autour du cou avec des lettres dessus. Sophie lut:
- Noël c'est plein de cadeaux à déballer en famille.

Quand elle eut fini, ça lui a fait "tilt". Elle se souvint de ce que son Papa lui avait dit:
- Sophie, tu n'as pas intérêt à déballer les cadeaux sans tout le monde. Sinon : des épinards bouillis au petit déjeuner.
Elle détestait plus que tout les épinards bouillis. Sophie eut très peur, elle se ressaisit et essaya d'avoir une idée. Sophie réfléchit longtemps, très longtemps. Puis elle fonça dans sa chambre sans faire attention à celle des parents. Elle ouvrit son tiroir secret et prit un papier doré et un autre argenté. Elle prit aussi son scotch invisible. Ensuite, elle retourna dans le salon et elle fit de son mieux pour remballer les cadeaux.

Tout d'un coup elle entendit des bruits de pas. Sophie était horrifiée, elle n'avait plus le temps de retourner dans sa chambre. Sophie chercha une cachette "derrière les rideaux? non, trop voyant" pensa-t-elle. "Sous la chaise, non, trop petit." Alors elle s'enferma dans l'armoire. Son coeur battait de plus en plus vite. Puis Sophie vit Tee-shirt qui avait égaré dans l'armoire sa souris en plastique.

Tout à coup Sophie entendit un bâillement ; c'était son père, elle en était sûre. Tee-shirt sortit alors en donnant un coup dans une des portes de l'armoire qui s'ouvrit brusquement. Vite elle se cacha derrière l'autre porte de l'armoire .Tout à coup une idée lui vint en tête. Elle prit un grand manteau, se cacha dessous et sortit par la porte elle tremblait à l'idée que son père la voit. Sophie était presque sortie du salon lorsqu'elle entendit son chat qui la poursuivait; Tee-shirt sauta sur le manteau et le mordit.

Elle vit la souris coincée dans la manche. Sophie la prit et la jeta le plus loin possible par dessous le manteau. Le chat partit à la recherche de la souris. Elle continua à ramper, sortit du salon mais devant, horreur, sa mère se tenait debout, elle lui dit:
- Qu'est-ce-que tu fais là ?
- J'étais juste venue et j'ai pris le manteau pour un monstre.
- Un monstre! Mais comment sais-tu que c'était le manteau alors ?
Là, Sophie ne pouvait plus répondre; Sa mère avait tout compris. Alors, elle dit :
- Ce n'est pas grave, nous n'avons plus d'épinard...


Auteur : Zacharie et Louis - CM1 de l'école Chabrier, Marseille

Contes et histoires Disney10


Dernière édition par le Sam 7 Avr - 19:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeMer 20 Déc - 20:01

chant de noël


Contes et histoires Decor210


Il est né le divin enfant,
Jouez, hautbois, résonnez, musettes,
Il est né le divin enfant,
Chantons tous à son avènement.

Depuis plus de quatre mille ans,
Nous le promettaient les prophètes,
Depuis plus de quatre mille ans,
Nous attendions cet heureux temps.

Il est né le divin enfant,
Jouez, hautbois, résonnez, musettes,
Il est né le divin enfant,
Chantons tous à son avènement.

Ah ! qu'il est beau, qu'il est charmant !
Ah ! que ses grâces sont parfaites !
Ah ! qu'il est beau, qu'il est charmant !
Qu'il est doux, ce divin enfant !

Il est né le divin enfant,
Jouez, hautbois, résonnez, musettes,
Il est né le divin enfant,
Chantons tous à son avènement.

Une étable est son logement,
Un peu de paille est sa couchette,
Une étable est son logement,
Pour un Dieu quel abaissement !

Il est né le divin enfant,
Jouez, hautbois, résonnez, musettes,
Il est né le divin enfant,
Chantons tous à son avènement.

Il veut nos cœurs, il les attend,
Il vient en faire la conquête,
Il veut nos cœurs, il les attend,
Qu'ils soient à Lui dès ce moment !

Il est né le divin enfant,
Jouez, hautbois, résonnez, musettes,
Il est né le divin enfant,
Chantons tous à son avènement.

Partez, ô rois de l'Orient !
Venez vous unir à nos fêtes !
Partez, ô rois de l'Orient,
Venez adorer cet enfant.

Il est né le divin enfant,
Jouez, hautbois, résonnez, musettes,
Il est né le divin enfant,
Chantons tous à son avènement.

Ô Jésus ! Ô Roi tout-puissant !
Tout petit enfant que vous êtes,
Ô Jésus ! Ô Roi tout-puissant !
Régnez sur nous entièrement.

Il est né le divin enfant,
Jouez, hautbois, résonnez, musettes,
Il est né le divin enfant,
Chantons tous à son avènement.


Contes et histoires 69_1910
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeVen 28 Mar - 21:51

Charles Perrault (1628 - 1703)

Les fées



Il était une fois une veuve qui avait deux filles.
L'aînée lui ressemblait si fort, et d'humeur et de visage, que
qui la voyait, voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désa-
gréables et si orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles.
La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur
et l'honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu'on eût
su voir.
Comme on aime naturellement son semblable, cette mère
était folle de sa fille aînée, et en même temps avait une aver-
sion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la
cuisine et travailler sans cesse.
Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât,
deux fois le jour, puiser de l'eau à une grande *demi-lieue du
logis, et qu'elle en rapportât une pleine cruche.

Un jour qu'elle était à la fontaine, il vint à elle une pauvre
femme qui la pria de lui donner à boire.
- Oui-da, ma bonne mère, dit cette belle fille.
Et, rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel
endroit de la fontaine, et la lui présenta, soutenant toujours la
cruche, afin qu'elle bût plus aisément.
La bonne femme, ayant bu, lui dit :
-Vous êtes si belle, et si bonne et si honnête, que je ne peux
..m'empêcher de vous faire un don (car c'était une fée qui avait
..pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où
..irait l'honnêteté de cette jeune fille). Je vous donne pour don,
..poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz il vous
..sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de
revenir si tard de la fontaine. " Je vous demande pardon, ma
mère, d'avoir tardé si longtemps." dit cette pauvre fille.
Et, en disant ces mots, il sortit de sa bouche deux roses, deux
perles, et deux gros diamants.

- Que vois-je là ? dit sa mère tout étonnée. Je crois qu'il lui
..sort de la bouche des perles et des diamants ! D'où vient cela,
..ma fille ?
Ce fut la première fois qu'elle l'appela sa fille. La pauvre enfant
lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter
une infinité de diamants.
- Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille aînée ! Tenez,
..Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre soeur quand
..elle parle. Ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ?
..Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et quand
..une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner
..bien honnêtement.
- Il me ferait beau voir aller à la fontaine ! répondit la brutale.
- Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout de suite.
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau
flacon d'argent qui fût dans le logis. Elle ne fut pas plutôt arrivée
à la fontaine, qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement
vêtue, qui vint lui demander à boire.

C'était la même fée qui avait apparu à sa soeur, mais qui
avait pris l'air et les habits d'une princesse, pour voir jusqu'où
irait la malhonnêteté de cette fille.
- Est-ce que je suis venue pour vous donner à boire ? lui dit cette
..brutale orgueilleuse. Justement, j'ai apporté un flacon d'argent
..tout exprès pour donner à boire à Madame ! J'en suis d'avis :
..buvez à même la fontaine, si vous voulez.
- Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée sans se mettre en colère.
..Eh bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour
..don, qu'à chaque parole que vous direz, il sortira de votre bouche
..ou un serpent ou un crapaud.
D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria : Eh bien, ma fille ?
- Eh bien, ma mère ? lui répondit la brutale en jetant deux vipères
..et deux crapauds.
- Oh ciel ! s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa soeur qui en
..est la cause. Elle me le payera !
Et, aussitôt elle courut pour la battre.

La pauvre enfant s'enfuit, et alla se sauver dans la forêt pro-
chaine. Le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra, et,
la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule, et
ce qu'elle avait à pleurer.
- Hélas ! Monsieur, c'est ma mère qui m'a chassée du logis.
Le fils du roi qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles et
autant de diamants, la pria de lui dire d'où cela lui venait. Elle lui
raconta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux et,
considérant qu'un tel don valait mieux que tout ce qu'on pouvait
donner en mariage à une autre, l'emmena au palais du roi son
père, où il l'épousa.
Pour sa soeur, elle se fit tant haïr, que sa propre mère la chassa
de chez elle. La malheureuse après avoir bien couru sans trouver
personne qui voulût la recevoir, alla mourir au coin d'un bois.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeVen 28 Mar - 22:04

Conte de Charles Perrault

Le petit poucet


Il était une fois un bûcheron et une bûcheronne qui avaient sept enfants, tous des garçons. L'aîné n'avait que dix ans et le plus jeune n'en avait que sept. On s'étonnera que le bûcheron ait eu tant d'enfants en si peu de temps; mais c'est que sa femme allait vite en besogne, et n'en faisait pas moins de deux à la fois. Ils étaient très pauvres, et leurs sept enfants les incommodaient beaucoup, parce qu'aucun d'eux ne pouvait encore gagner sa vie.

Ce qui les chagrinait encore, c'est que le plus jeune était fort délicat et ne disait mot: prenant pour bêtise ce qui était une marque de la bonté de son esprit. Il était tout petit, et quand il vint au monde, il n'était guère plus gros que le pouce, ce qui fit que l'on l'appela le petit Poucet. Ce pauvre enfant était le souffre-douleurs de la maison, et on lui donnait toujours tort. Cependant il était le plus fin, et le plus avisé de tous ses frères, et s'il parlait peu, il écoutait beaucoup.

Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande, que ces pauvres gens résolurent de se défaire de leurs enfants. Un soir que les enfants étaient couchés, et que le bûcheron était auprès du feu avec sa femme, il lui dit, le cœur serré de douleur: ''Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants; je ne saurais les voir mourir de faim devant mes yeux, et je suis résolu d'aller les perdre demain au bois, ce qui sera bien aisé, car tandis qu'ils s'amuseront à fagoter, nous n'avons qu'à nous enfuir sans qu'ils nous voient.

Ah! s'écria la bûcheronne, pourrais-tu bien toi-même mener perdre tes enfants?'' Son mari avait beau lui représenter leur grande pauvreté, elle ne pouvait y consentir; elle était pauvre, mais elle était leur mère. Cependant ayant considéré quelle douleur ce lui serait de les voir mourir de faim, elle y consentit, et alla se coucher en pleurant.

Le petit Poucet entendit tout ce qu'ils dirent, car ayant entendu depuis son lit qu'ils parlaient d'affaires, il s'était levé doucement, et s'était glissé sous l'escabelle de son père pour les écouter sans être vu. Il alla se recoucher et ne dormit point le reste de la nuit, songeant à ce qu'il avait à faire. Il se leva de bon matin, et alla au bord d'un ruisseau où il emplit ses poches de petits cailloux blancs, et ensuite revint à la maison.

On partit, et le petit Poucet ne dit rien de tout ce qu'il savait à ses frères. Ils allèrent dans une forêt très épaisse, où à dix pas de distance on ne se voyait pas l'un l'autre. Le bûcheron se mit à couper du bois et ses enfants à ramasser les broutilles pour faire des fagots. Le père et la mère, les voyant occupés à travailler, s'éloignèrent d'eux insensiblement, et puis s'enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné. Lorsque les enfants se virent seuls, ils se mirent à crier et à pleurer de toute leur force.

Le petit Poucet les laissait crier, sachant bien par où il reviendrait à la maison; car en marchant il avait laissé tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu'il avait dans ses poches. Il leur dit donc: ''Ne craignez point, mes frères; mon père et ma mère nous ont laissés ici, mais je vous ramènerai bien au logis, suivez-moi seulement.'' Ils le suivirent, et il les mena jusqu'à leur maison par le même chemin qu'ils étaient venus dans la forêt. Ils n'osèrent d'abord entrer, mais ils se mirent tous contre la porte pour écouter ce que disaient leur père et leur mère.

Au moment où le bûcheron et la bûcheronne arrivèrent chez eux, le seigneur du village leur envoya dix écus qu'il leur devait il y avait longtemps, et dont ils n'espéraient plus rien: cela leur redonna vie, car les pauvres gens mouraient de faim. Le bûcheron envoya immédiatement sa femme à la boucherie. Comme il y avait longtemps qu'elle n'avait mangé, elle acheta trois fois plus de viande qu'il n'en fallait pour le souper de deux. Lorsqu'ils furent rassasiés, la bûcheronne dit: ''Hélas! où sont maintenant nos pauvres enfants? Ils feraient bonne chère de ce qui nous reste là. Mais aussi Guillaume, c'est toi qui les as voulu perdre. J'avais bien dit que nous nous en repentirions. Que font-ils maintenant dans cette forêt? Hélas! mon Dieu, les loups les ont peut-être déjà mangés! Tu es bien inhumain d'avoir perdu ainsi tes enfants.'' Le bûcheron s'impatienta à la fin, car elle redit plus de vingt fois qu'ils s'en repentiraient et qu'elle l'avait bien dit. Il la menaça de la battre si elle ne se taisait pas. Ce n'est pas que le bûcheron ne fût peut-être encore plus fâché que sa femme, mais c'est qu'elle lui cassait la tête, et qu'il était de l'humeur de beaucoup d'autres gens, qui aiment fort les femmes qui disent bien, mais qui trouvent très importunes celles qui ont toujours bien dit.

La bûcheronne était toute en pleurs: ''Hélas! où sont maintenant mes enfants, mes pauvres enfants?'' Elle le dit une fois si haut que les enfants, qui étaient à la porte, l'ayant entendu, se mirent à crier tous ensemble: ''Nous voilà, nous voilà.'' Elle courut vite leur ouvrir la porte, et leur dit en les embrassant: ''Que je suis contente de vous revoir, mes chers enfants! Vous êtes bien las, et vous avez bien faim; et toi Pierrot, comme te voilà crotté, viens que je te débarbouille.'' Ce Pierrot était son fils aîné qu'elle aimait plus que tous les autres, parce qu'il était un peu rousseau, et qu'elle était un peu rousse. Ils se mirent à table, et mangèrent d'un appétit qui faisait plaisir au père et à la mère, à qui ils racontaient la peur qu'ils avaient eue dans la forêt en parlant presque toujours tous ensemble: ces bonnes gens étaient ravis de revoir leurs enfants avec eux, et cette joie dura tant que les dix écus durèrent. Mais lorsque l'argent fut dépensé, ils retombèrent dans leur premier chagrin, et résolurent de les perdre encore, et pour ne pas manquer leur coup, de les mener bien plus loin que la première fois.

Ils ne purent parler de cela si secrètement qu'ils ne fussent entendus par le petit Poucet, qui fit son compte de sortir d'affaire comme il avait déjà fait; mais quoiqu'il se fût levé de bon matin pour aller ramasser des petits cailloux, il ne put en venir à bout, car il trouva la porte de la maison fermée à double tour. Il ne savait que faire, lorsque la bûcheronne leur ayant donné à chacun un morceau de pain pour leur déjeuner, il songea qu'il pourrait se servir de son pain au lieu de cailloux en le jetant par miettes le long des chemins où ils passeraient; il le serra donc dans sa poche. Le père et la mère les menèrent dans l'endroit de la forêt le plus épais et le plus obscur, et dès qu'ils y furent, ils gagnèrent un faux-fuyant et les laissèrent là.

Le petit Poucet ne s'en chagrina pas beaucoup, parce qu'il croyait retrouver aisément son chemin grâce à son pain qu'il avait semé partout où il avait passé; mais il fut bien surpris lorsqu'il ne put en retrouver une seule miette; les oiseaux étaient venus qui avaient tout mangé. Les voilà donc bien affligés, car plus ils marchaient, plus ils s'égaraient et s'enfonçaient dans la forêt. La nuit vint, et il s'éleva un grand vent qui leur faisait épouvantablement peur. Ils croyaient n'entendre de tous côtés que des hurlements de loups qui venaient à eux pour les manger. Ils n'osaient presque se parler ni tourner la tête. Il survint une grosse pluie qui les trempa jusqu'aux os; ils glissaient à chaque pas et tombaient dans la boue, d'où ils se relevaient tout crottés, ne sachant que faire de leurs mains.

Le petit Poucet grimpa au haut d'un arbre pour voir s'il ne découvrirait rien; ayant tourné la tête de tous côtés, il vit une petite lueur comme d'une chandelle, mais qui était bien loin par-delà la forêt. Il descendit de l'arbre; et lorsqu'il fut à terre, il ne vit plus rien; cela le désola. Cependant, ayant marché quelque temps avec ses frères du côté qu'il avait vu la lumière, il la revit en sortant du bois. Ils arrivèrent enfin à la maison où était cette chandelle, non sans bien des frayeurs, car souvent ils la perdaient de vue, ce qui leur arrivait toutes les fois qu'ils descendaient dans quelques fonds. Ils frappèrent à la porte, et une bonne femme vint leur ouvrir. Elle leur demanda ce qu'ils voulaient; le petit Poucet lui dit qu'ils étaient de pauvres enfants qui s'étaient perdus dans la forêt, et qui demandaient à coucher par charité.

Cette femme les voyant tous si jolis se mit à pleurer, et leur dit: ''Hélas! mes pauvres enfants, où êtes-vous venus? Savez-vous bien que c'est ici la maison d'un ogre qui mange les petits enfants? -- Hélas! Madame, lui répondit le petit Poucet, qui tremblait de toute sa force aussi bien que ses frères, que ferons-nous? Il est bien sûr que les loups de la forêt ne manqueront pas de nous manger cette nuit, si vous ne voulez pas nous retirer chez vous. Et cela étant, nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange; peut-être qu'il aura pitié de nous, si vous voulez bien l'en prier.'' La femme de l'ogre, qui crut qu'elle pourrait les cacher à son mari jusqu'au lendemain matin, les laissa entrer et les mena se chauffer auprès d'un bon feu, car il y avait un mouton tout entier à la broche pour le souper de l'ogre.

Comme ils commençaient à se chauffer, ils entendirent frapper trois ou quatre grands coups à la porte: c'était l'ogre qui revenait. Aussitôt sa femme les fit cacher sous le lit, et alla ouvrir la porte. L'ogre demanda d'abord si le souper était prêt, et si on avait tiré du vin, et aussitôt se mit à table. Le mouton était encore tout sanglant, mais il ne lui en sembla que meilleur. Il reniflait à droite et à gauche, disant qu'il sentait la chair fraîche. ''Il faut, lui dit sa femme, que ce soit ce veau que je viens d'habiller que vous sentez. -- Je sens la chair fraîche, te dis-je encore une fois, reprit l'ogre, en regardant sa femme de travers, et il y a ici quelque chose de louche.''.....>>


Dernière édition par Elphea le Ven 28 Mar - 22:08, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Elphea
Admin
Elphea


Nombre de messages : 411
Age : 58
Localisation : Aigues-Mortes
Date d'inscription : 22/03/2006

Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitimeVen 28 Mar - 22:05

Conte de Charles Perrault


Le petit poucet/suite


....>> En disant ces mots, il se leva de table, et alla droit au lit. ''Ah, dit-il, voilà donc comme tu veux me tromper, maudite femme! Je ne sais à quoi il tient que je ne te mange aussi; bien t'en prend d'être une vieille bête. Voilà du gibier qui me vient bien à propos pour traiter trois ogres de mes amis qui doivent me venir voir ces jours ici.'' Il les tira de dessous le lit l'un après l'autre. Ces pauvres enfants se mirent à genoux en lui demandant pardon; mais ils avaient à faire au plus cruel de tous les ogres, qui bien loin d'avoir de la pitié les dévorait déjà des yeux, et disait à sa femme que ce serait là de friands morceaux lorsqu'elle leur aurait fait une bonne sauce.

Il alla prendre un grand couteau, et en approchant de ces pauvres enfants, il l'aiguisait sur une longue pierre qu'il tenait à sa main gauche. Il en avait déjà empoigné un, lorsque sa femme lui dit: ''Que voulez-vous faire à l'heure qu'il est? N'aurez-vous pas assez de temps demain matin? -- Tais-toi, reprit l'ogre, ils en seront plus mortifiés. -- Mais vous avez encore là tant de viande, reprit sa femme, voilà un veau, deux moutons et la moitié d'un cochon! -- Tu as raison, dit l'ogre, donne-leur bien à souper afin qu'ils ne maigrissent pas, et va les mener coucher.'' La bonne femme fut ravie de joie, et leur porta bien à souper, mais ils ne purent manger tant ils étaient saisis de peur. Quant à l'ogre, il se remit à boire, ravi d'avoir de quoi si bien régaler ses amis.

Il but une douzaine de coupes, plus qu'à l'ordinaire, ce qui lui donna un peu mal à la tête, et l'obligea à aller se coucher. L'ogre avait sept filles qui n'étaient encore que des enfants. Ces petites ogresses avaient toutes le teint fort beau, parce qu'elles mangeaient de la chair fraîche comme leur père; mais elles avaient de petits yeux gris et tout ronds, le nez crochu et une fort grande bouche avec de longues dents fort aiguës et éloignées l'une de l'autre. Elles n'étaient pas encore très méchantes; mais elles promettaient beaucoup, car elles mordaient déjà les petits enfants pour en sucer le sang. On les avait fait coucher de bonne heure, et elles étaient toutes sept dans un grand lit, ayant chacune une couronne d'or sur la tête. Il y avait dans la même chambre un autre lit de la même grandeur; ce fut dans ce lit que la femme de l'ogre mit coucher les sept petits garçons; après quoi elle alla se coucher auprès de son mari.

Le petit Poucet qui avait remarqué que les filles de l'ogre avaient des couronnes d'or sur la tête, et qui craignait qu'il ne prit à l'ogre quelque remords de ne les avoir pas égorgés dès le soir même, se leva vers le milieu de la nuit, et prenant les bonnets de ses frères et le sien, il alla tout doucement les mettre sur la tête des sept filles de l'ogre, après leur avoir ôté leurs couronnes d'or qu'il mit sur la tête de ses frères et sur la sienne, afin que l'ogre les prit pour ses filles, et ses filles pour les garçons qu'il voulait égorger. La chose réussit comme il l'avait pensé; car l'ogre, s'étant éveillé vers minuit, eut regret d'avoir différé au lendemain ce qu'il pouvait exécuter la veille; il se jeta donc brusquement hors du lit, et prenant son grand couteau: ''Allons voir, dit-il, comment se portent nos petits drôles; n'en faisons pas à deux fois.''

Il monta donc à tâtons à la chambre de ses filles et s'approcha du lit où étaient les petits garçons, qui dormaient tous excepté le petit Poucet, qui eut bien peur lorsqu'il sentit la main de l'ogre qui lui tâtait la tête, comme il avait tâté celles de tous ses frères. L'ogre, qui sentit les couronnes d'or: ''Vraiment, dit-il, j'allais faire là un bel ouvrage; je vois bien que j'ai trop bu hier soir.'' Il alla ensuite au lit de ses filles où, ayant senti les petits bonnets des garçons: ''Ah! les voilà, dit-il, nos gaillards! travaillons hardiment.'' En disant ces mots, il coupa sans hésiter la gorge à ses sept filles. Fort content de ce coup, il alla se recoucher auprès de sa femme. Aussitôt que le petit Poucet entendit ronfler l'ogre, il réveilla ses frères, et leur dit de s'habiller promptement et de le suivre. Ils descendirent doucement dans le jardin, et sautèrent par-dessus les murailles.

Ils coururent presque toute la nuit, toujours en tremblant et sans savoir où ils allaient. L'ogre s'étant éveillé dit à sa femme: ''Va-t'en là-haut habiller ces petits drôles d'hier au soir.'' L'ogresse fut fort étonnée de la bonté de son mari, ne se doutant point de la manière qu'il entendait qu'elle les habillât, et croyant qu'il lui ordonnait de les aller vêtir, elle monta en haut où elle fut bien surprise lorsqu'elle aperçut ses sept filles égorgées et nageant dans leur sang. Elle commença par s'évanouir (car c'est le premier expédient que trouvent presque toutes les femmes en pareilles rencontres).

L'ogre, craignant que sa femme ne fût trop longtemps à faire la besogne dont il l'avait chargée, monta en haut pour l'aider. Il ne fut pas moins étonné que sa femme lorsqu'il vit cet affreux spectacle. ''Ah! qu'ai-je fait là? s'écria-t-il. Ils me le payeront, les malheureux, et bientôt.'' Il jeta aussitôt une potée d'eau au visage de sa femme, et l'ayant fait revenir: ''Donne-moi vite mes bottes de sept lieues, lui dit-il, afin que j'aille les attraper.'' Il se mit en campagne, et après avoir couru bien loin de tous côtés, enfin il entra dans le chemin où marchaient les pauvres enfants qui n'étaient plus qu'à cent pas du logis de leur père. Ils virent l'ogre qui allait de montagne en montagne, et qui traversait des rivières aussi aisément qu'il aurait fait le moindre ruisseau.

Le petit Poucet, qui vit un rocher creux proche le lieu où ils étaient, y fit cacher ses six frères, et s'y fourra aussi, regardant toujours ce que l'ogre deviendrait. L'ogre, qui se trouvait fort las du long chemin qu'il avait fait inutilement (car les bottes de sept lieues fatiguent fort leur homme), voulut se reposer, et par hasard il alla s'asseoir sur la roche où les petits garçons s'étaient cachés. Comme il n'en pouvait plus de fatigue, il s'endormit après s'être reposé quelque temps, et vint à ronfler si effroyablement que les pauvres enfants n'en eurent pas moins de peur que quand il tenait son grand couteau pour leur couper la gorge. Le petit Poucet en eut moins de peur, et dit à ses frères de s'enfuir promptement à la maison, pendant que l'ogre dormait bien fort, et qu'ils ne se missent point en peine de lui. Ils crurent son conseil et gagnèrent vite la maison.

Le petit Poucet, s'étant approché de l'ogre, lui retira doucement les bottes, et les mit aussitôt. Les bottes étaient bien grandes et bien larges; mais comme elles étaient magiques, elles avaient le don de s'agrandir et de se rapetisser selon la jambe de celui qui les chaussait, de sorte qu'elles se trouvèrent aussi justes à ses pieds et à ses jambes que si elles avaient été faites pour lui. Il alla droit à la maison de l'ogre où il trouva sa femme qui pleurait auprès de ses filles égorgées. ''Votre mari, lui dit le petit Poucet, est en grand danger, car il a été pris par une troupe de voleurs qui ont juré de le tuer s'il ne leur donne tout son or et tout son argent. Au moment où ils lui tenaient le poignard sur la gorge, il m'a aperçu et m'a prié de vous venir avertir de l'état où il est, et de vous dire de me donner tout ce qu'il a de valeur sans en rien retenir, parce qu'autrement ils le tueront sans miséricorde: comme la chose presse beaucoup, il a voulu que je prisse ses bottes de sept lieues que voilà pour faire diligence, et aussi afin que vous ne croyiez pas que je sois un menteur.''

La bonne femme fort effrayée lui donna aussitôt tout ce qu'elle avait: car cet ogre ne laissait pas d'être fort bon mari, quoiqu'il mangeât les petits enfants. Le petit Poucet étant donc chargé de toutes les richesses de l'ogre s'en revint au logis de son père, où il fut reçu avec bien de la joie. Il y a bien des gens qui ne sont pas d'accord avec cette dernière circonstance, et qui prétendent que le petit Poucet n'a jamais fait ce vol à l'ogre; qu'à la vérité, il n'avait pas fait conscience de lui prendre ses bottes de sept lieues, parce qu'il ne s'en servait que pour courir après les petits enfants. Ces gens-là assurent le savoir de bonne part, et même pour avoir bu et mangé dans la maison du bûcheron. Ils assurent que lorsque le petit Poucet eut chaussé les bottes de l'ogre, il s'en alla à la cour, où il savait qu'on était fort en peine d'une armée qui était à deux cents lieues de là, et du succès d'une bataille qu'on avait donnée. Il alla, disent-ils, trouver le roi, et lui dit que s'il le souhaitait, il lui rapporterait des nouvelles de l'armée avant la fin du jour. Le roi lui promit une grosse somme d'argent s'il en venait à bout.

Le petit Poucet rapporta des nouvelles dès le soir même, et cette première course l'ayant fait connaître, il gagnait tout ce qu'il voulait; car le roi le payait parfaitement bien pour porter ses ordres à l'armée, et une infinité de dames lui donnaient tout ce qu'il voulait pour avoir des nouvelles de leurs amants, et ce fut là son plus grand gain. Il se trouvait quelques femmes qui le chargeaient de lettres pour leurs maris, mais elles le payaient si mal, et cela allait à si peu de chose, qu'il ne daignait mettre en ligne de compte ce qu'il gagnait de ce côté-là. Après avoir fait pendant quelque temps le métier de courrier, et y avoir amassé beaucoup de bien, il revint chez son père, où il n'est pas possible d'imaginer la joie qu'on eut de le revoir. Il mit toute sa famille à son aise. Il acheta des offices de nouvelle création pour son père et pour ses frères; et par là il les établit tous, et fit parfaitement bien sa cour en même temps.

MORALITE

On ne s'afflige point d'avoir beaucoup d'enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,
Et d'un extérieur qui brille;
Mais si l'un d'eux est faible ou ne dit mot,
On le méprise, on le raille, on le pille;
Quelquefois cependant c'est ce petit marmot
Qui fera le bonheur de toute la famille
Revenir en haut Aller en bas
http://www.cesarius.org/
Contenu sponsorisé





Contes et histoires Empty
MessageSujet: Re: Contes et histoires   Contes et histoires Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Contes et histoires
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Cesarius :: L'univers de l'Enfant-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser