Le Grau-du-Roi
Aux portes de la camargue, situé dans la baie d'Aigues Mortes, Le Grau Du Roi Port Camargue est à la fois un village de pêcheur avec ses traditions et une station moderne équipée du plus grand port de plaisance d'Europe Le Grau-du-Roi est situé au sud du département du Gard. Elle est le seul débouché maritime de ce département. Le canton d'Aigues-Mortes a été obtenu en contrepartie du canton de Ganges (très riche à l'époque), suite à un échange avec l'Hérault par rapport au découpage initial des départements. Fondée par des immigrants italiens à la fin du XIXe siècle, dans une zone insalubre, entre mer et étangs. Jusqu'aux années 1920, son activité est entièrement tournée vers la pêche et le tourisme (avec Port Camargue).
Le centre-ville, construit autour du canal reliant les étangs (et Aigues-Mortes) à la mer (Grau) conserve encore aujourd'hui son cachet traditionnel. Au-delà du cœur historique, les maisons et immeubles de vacances, s'étalent au rythme des décennies.
Le Château Leenhardt (Plage Rive droite) a été démoli dans les années 1970, après un siècle d'existence, sa construction avait été l'occasion d'un test d'utilisation de briques de sable qui lui donnaient une couleur grise. D'anciennes cartes postales le montrent quand il est devenu pension de famille.
Dotée du plus grand port de plaisance d'Europe : Port Camargue, le Grau du Roi - Port Camargue est devenu un pôle touristique majeur du littoral languedocien, et reste le second port de pêche français en Méditerranée.
Historique
C’est 18 juillet 1879 que le hameau du GRAU DU ROI s’est séparé de sa ville “mère” AIGUES MORTES, pour acquérir son autonomie. Que de chemin parcouru depuis!
La ville a vu sa population passer de 700 âmes à 6 000 habitants sédentaires au dernier recensement.
Durant ces années, notre cité maritîme a su développer harmonieusement ses équipements, évoluer et s’adapter aux besoins de la vie moderne, tout en conservant son authenticité.
Notre port de plaisance Port-Camargue constitue le témoignage de l’intégration parfaite entre le village authentique et les structures nouvelles.
Le long chemin parcouru par plusieurs générations de pionniers et de passionnés de leur ville, a permis de transformer ce coin de terre sauvage et hostile aux hommes, en un lieu de quiétude et d’accueil.
Les documents présentés ici constituent l'amorce d'une histoire qui sera la mémoire collective de notre cité.
Au 13ème siècle, Saint Louis entreprend la réalisation d’un “port extérieur où abordent les grands navires” reliant, par une roubine “dirigée ... tant à travers la mer qu’à travers la terre, le port antique contigu aux murs” (d’Aigues-Mortes).
En 1585, à la faveur d’une crue du Rhône, le Grau de Consac de Gagne Petit s’ouvre naturellement. Il faut attendre 1640 pour trouver la première mention de Grau du Roy, et 1728 pour voir entrer la première barque catalane dans le port.
Durant ces deux siècles, la population se limite à quelques familles nomades de pêcheurs, qui fixèrent l’ossature du futur village, et à partir de 1825, les travaux de détournement du Vidourle vont y permettre les débuts d’une vie sédentaire, regroupant près d’un tiers d’émigrés italiens à la fin du siècle.
1841 : construction d’un bâtiment faisant office d’église et d’un presbytère
1843 : première école publique
1855 : inauguration de l’Hospice Catholique des bains de mer ( Résidence Saint-Vincent ) pour accueillir les personnes malades et nécessiteuses, puis les enfants, le patronage et les colonies de vacances, en 1969 la vocation d’accueil des personnes âgées s’affirme
1857 : création de l’Etablissement Protestant des bains de mer ( Château Leenhardt ) pour venir en aide aux malades infortunés, il propose des cures pour la nutrition et l’oxygénation
1864 : création de la Société des Marins Sauveteurs du Grau du Roi
1865/1869 : construction du phare de l’Espiguette
1874 : installation de l’éclairage public à pétrole
Cette bourgade évolue rapidement : sa population passe de 500 habitants en 1848 à 808 en 1876. Un petit village est né et un développement continu, conduit les graulens à solliciter un territoire indépendant. Le 18 juillet 1879, le Grau du roi est érigé en commune autonome, avec le soutien des aigues-mortais car le hameau est pauvre (les habitants sont surnommés les “pesdescau” (va-nu-pieds) et coûte cher à la cité voisine.
1880 : les “baigneurs” affluent, et un arrêté municipal, sur un principe de moralité, sépare la plage en 2 secteurs (un pour les hommes, un pour les femmes). Ouverture du premier Casino, première fête locale
1883 : début de construction de l’école (bâtiment où sont installés actuellement la Police Municipale et des services administratifs Mairie)
1890 : réalisation de l’église et du presbytère
1897 : installation de l’éclairage public électrique
1898 : construction de la mairie
A la fin du 19ème siècle, le phénomène migratoire italien s’intensifie. L’évolution se poursuit par l’empierrement et l’alignement des rues, mais aussi les premiers travaux de défense contre la mer, la création d’un réseau téléphonique, la concession d’eau potable, la construction d’un bassin de refuge. Les voies de communication donnent un nouvel élan à la ville, avec le prolongement de la voie ferrée d’Aigues-Mortes jusqu’au Grau du Roi, ainsi que la création de la gare.
A partir de cette période, les deux rives vont opposer des styles de vie très différents : la rive gauche, populaire, bâtie de maisons rustiques en pierre, basses et étroites, aux toits de tuiles rondes et aux façades à génoises, peuplée par les “ calabrais ” et la rive droite, nettement moins peuplée, qui devient peu à peu le quartier de villégiature de quelques familles bourgeoises, les “ tonkinois ”, regroupant des villas ou “chalets” de style très disparate.
1901 : construction d’un pont tournant à péage ( vue 1 )
1905 : création d’une école maternelle laïque
1906 : la Société des Bains de Mer s’installe au Château Leenhardt
1911 : conduite d’eau Vauvert/Aigues-Mortes/le Grau du Roi
1912 : le pont tournant est hors service, remplacé par une passerelle puis par un bac (vue 2)
1913 :construction d'une nouvelle église ( intèrieur )
1928 : construction d’un pont tournant ( vue 2 ) détruit en août 1944
1933 : ouverture du sanatorium hélio-marin destiné au traitement des affections osseuses et articulaires. Après une évolution vers la réadaptation fonctionnelle et la pédiatrie dans les années 55/56, un projet de construction d’un centre de moyen séjour a vu le jour en 1992, l’étude est toujours en cours à l’heure actuelle.
1934 : construction d’une criée
1937 : premier réseau d’évacuation des eaux usées
Après une lente reprise, le Grau du Roi connaît une explosion touristique dans les années 50 à 60.
En 1951 24 pêcheurs se regroupent pour former une association afin de pratiquer un nouveau type de pêche au thon appelé la " seinche " (description et règlementation dans les document 1 et document 2 )
C’est l’époque où l’on détruit les anciennes habitations (villa Marguerite ...) pour bâtir moderne et accueillir le flux de touristes. Ces années-là marquent également un tournant dans l’activité de la pêche : l’équipement se modernise, certaines espèces commencent à se raréfier, les débouchés commerciaux évoluent et plusieurs formes de pêche sont abandonnées ( seinche, lamparo, sardinau, lince ).
1951 : construction de l’actuel pont tournant
1953 : boulevard du Front de Mer et ouverture des Aigues Marines (Maison d’Accueil Spécialisé)
1960 : construction des arènes, réhabilitées en 1997, à partir des années 60 l’extension urbaine du GRAU DU ROI prend une autre dimension avec le lotissement du Boucanet ainsi que sur la rive gauche
1961 : école maternelle - agrandissement en 1985
1963 : création à l’Espiguette de l’ATAV (devenue ENTAV) organisme international travaillant sur l’hybridation de la vigne
1965 : construction de la Mairie actuelle
1967 : mise en place du réseau de récupération des eaux usées avec la réalisation d’un lagunage pour traitement, avec une amélioration en 1985 puis la réalisation de l’usine biologique en 1998. Reconstruction de l’église Saint Pierre sur l’emplacement de l’ancienne, les premiers logements sociaux voient le jour, le Camping de l’Espiguette accueille ses premiers touristes, suivi bientôt par plusieurs autres campings privés.
1968 construction de la 3ème église
1969 : naissance de Port Camargue qui deviendra le premier port de plaisance d’Europe avec ses 17 km de quai, 70 ha de plan d’eau, 2 242 marinas et 2 105 anneaux dans le port public, auxquels s’ajoutent 200 places en escale.
Véritable défi relevé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nîmes, la création de Port Camargue débute par la démoustication, la construction d’un chenal et d’une digue d’arrêt. Se succéderont dans les 10 ans qui ont suivi, la 2ème tranche de marinas, en 1974 la construction de la capitainerie, dont l’extension vient de s’achever, et en 1978 la création de la zone technique.
1973 : déviation du Vidourle
1975 : les premiers équipements sportifs (stade, tennis ...) surgissent à l’emplacement de marais, la Société de Joutes, disparue depuis la guerre est relancée, construction du nouveau groupe scolaire et création de la zone d’activités du port de pêche
1976 : les premiers pontons sont construits dans le nouveau port de pêche, la criée qui date de l’après-guerre déménage sur la zone artisanale du port de pêche, suivie par d’autres entreprises privées
1978/80 : création du bassin de pêche
1981 : un pont levant est mis en service après la réalisation des rocades
1984 : la rue Rédarès devient la première voie piétonne revêtue d’un pavage en porphyre, suivie par de nombreuses autres rues
1984/86 : avec la décentralisation notamment des ports, d’importants travaux d’aménagement et de dragage sont effectués pour adapter le port aux unités de pêche
1985 : premier lotissement communal Lou Fanal (suivi par Les Magnolias en 1988 et Salonique en 1990), création de la Maison des Vins à l’Espiguette
1988 : la crèche - halte garderie permet l’accueil d’une quarantaine d’enfants, le bassin de plaisance est opérationnel, le service du port et les Affaires Maritimes s’installent à la Maison de la Mer, un nouveau cimetière est créé sur la rive gauche puis un colombarium en 1992
1989 : le Palais de la Mer avec son Seaquarium ouvre ses portes, la ville acquiert des terains à la SNCF qui permet l’agrandissement de parkings et l’accueil des centres de loisirs
1990 : une nouvelle caserne de pompiers est construite au rond-point de l’Espiguette
1994 : la ville se dote d’un Palais des Sports et de la Culture, la première pierre du Casino de Port Camargue est posée
1995 : le Boulevard du Front de Mer devient Boulevard Maréchal Juin, il est élargi et agrémenté, la jonction de la promenade piétonne vers le port de plaisance s’effectue
1996 : construction d’une station biologique d’épuration à la pointe de la technique, un centre de thalasso est créé à Port Camargue
1997 : la commune achète la Villa Pary avec l’objectif d’y créer une salle des mariages et un lieu de connaissance de la ville grâce aux multimédias
1999 : des récifs artificiels sont immergés dans la baie, la ville acquiert la Résidence Saint-Vincent