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 La Camargue

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Elphea
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MessageSujet: La Camargue   La Camargue Icon_minitimeMar 20 Fév - 12:53

La Camargue


La Camargue Ble10


Comme les 43 autres parcs naturels régionaux de France, le Parc naturel régional de Camargue est un territoire ouvert et habité reconnu pour sa qualité exceptionnelle dont la mission est de gérer son patrimoine en conciliant environnement et développement local.

Zone humide d’importance exceptionnelle, il se situe au bord de la Méditerranée, à l’intérieur du delta du Rhône, entre les 2 bras du fleuve. Ses missions principales sont :

• concilier agriculture et environnement et développer la qualité des produits,
• protéger la nature,
• garantir la maîtrise d’une gestion globale de l’eau,

La Flore

Des vastes forêts qui couvraient la Camargue, il ne reste que quelques bocages. Les lieux dits "Bois Verdun", "Sylvéréal" laissent imaginer l'ancienne physionomie du delta. Les besoins de l'homme sont la principale cause de leur disparition.
De nos jours, les peupliers blancs, les tamaris, le genévrier et quelques chênes ne constituent pas une végétation typique de la Camargue
Ce qui frappe le visiteur, ce sont ces vastes étendues marécageuses "les sansouires", terres gorgées d'eau et de sel où poussent les salicornes, brunâtres à l'automne, prenant une teinte rousse pendant toute la période hivernale.
Par endroits, le sol est tapissée de saladelles, d'un bleu tendre, elles fleurissent de l'été à l'automne .
Dans les terres moins incultes poussent les iris, les genêts, les myosotis, les asphodèles colorant la magnifique Camargue au printemps.
Les berges des marais et des canaux sont plantées de roseaux: la sagne (sagno) dont les gardians couvrent leurs cabanes.
Parcourant ces paysages sauvages, des troupeaux de taureaux et de chevaux aux allures élégantes font aussi partie du site.

La faune

Le flamant rose
Le plus recherché par les visiteurs, celui qui reste le symbole de la Camargue, est bel et bien le flamant rose. Les pieds palmés, immergés dans une petite quantité d'eau saumâtre de nos grands étangs, il fouille dans la boue et filtre dans la vase, à l'aide de son gros bec courbé, les animalcules dont il se nourrit.
Les flamants vivent en groupe de plusieurs milliers d'individus.
Les couples se forment et au mois d'avril naissent en Camargue quelques 20 000 poussins blancs constituant la nouvelle génération.. Ce n'est qu'à 1'âge de quatre ou cinq ans que le flamant possède ce plumage rose éclatant qui fait sa réputation.
Ils semblent presque immobiles sur leurs pattes graciles, pourtant le moindre bruit provoque leur envol en un majestueux déploiement de couleurs et de cris.
A la fin de l'été, certains d'entre eux émigrent de l'autre côté de la Méditerranée, vers des contrées à 1'hiver plus clément, d'autres restent en Camargue prenant ainsi le risque d'affronter parfois un hiver exceptionnellement rigoureux.

Les oiseaux de Camargue

Le delta du Rhône est un des plus grands centres migratoires d'Europe, c'est là que quelques 350 espèces d'oiseaux répertoriées viennent nicher et se reproduire.
Certains de passage, d'autres ayant élu domicile dans les roselières, les champs, les marais. Un très grand nombre d'espèces vivent en captivité ou en semi liberté au Parc ornithologique de Pont de Gau, route d'Arles, ouvert tous les jours au public.
De cette multitude d'oiseaux, nous ne retiendrons que quelques catégories d'espèces les plus connues .

Les rapaces, chassés depuis toujours, ici comme ailleurs, sont reconnus très utiles et protégés depuis 1976.
Parmi eux, le busard des roseaux est l'espèce la plus représentée, quelques 80 couples ont pu être dénombrés.
On trouve également le milan noir, l'épervier, la buse, qu'il n'est pas rare de voir survolant les marais. Le premier se nourrit de grenouilles et oisillons, la buse de mulots tout comme l'épervier qu'il est d'ailleurs plus difficile d'apercevoir.
Le plus majestueux d'entre eux, l'aigle vient durant l'hiver honorer de sa présence le ciel de Camargue.
Quelques spécimens de rapaces peuplent aussi ce pays la nuit: il s'agit bien sur des chouettes et hiboux dangereusement menacés par le plus grand des prédateurs, l'homme.

Les passereaux sont plus petits et plus nombreux. Une centaine d'espèces séjourne en Camargue.
C'est une population qui peut se chiffrer par millions parmi lesquels une minorité se reproduit dans le delta, le rossignol, la bergeronnette, la mésange...
Pour le reste, ils sont migrants d'origine d'Afrique tropicale, comme l'hirondelle. le guêpier, le rouge-queue ou hivernant, comme le rouge-gorge.
Huppes, pies, choucas, merles, grives, rolliers sont autant d'espèces faisant partie de cette grande famille d'oiseaux chanteurs qui charment la Camargue.

La spécificité de ce milieu humide, mélange d'eau douce et d'eau salée, explique la présence en grand nombre de palmipèdes.
Les oiseaux marins que sont les goélands argentés, la mouette rieuse et les sternes ont choisi les grands étangs du sud de la Camargue, les plus proches de la mer, pour nicher et se reproduire.

C'est sur les étangs de l'intérieur que l'on peut rencontrer une quantité impressionnante des différentes espèces de canards qui hivernent en France.
Nous ne citerons que quelques une des espèces que vous pourrez apercevoir:
Le colvert, la sarcelle, le siffleur, le milouinan, le souchet.
La chasse du gibier d'eau fait partie de la vie camarguaise et le canard sauvage reste un élément important de la gastronomie locale.
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L'élévage


Les taureaux

Redoutables meurtriers lorsqu'ils sont dans l'arène, les taureaux cohabitent parfaitement bien avec les chevaux blancs qui partagent leurs pâturages.
Le taureau de Camargue (Lou Biou en provençal) de race pure est petit, un mètre trente, trapu. Sa peau noire, son allure digne en font un seigneur que tout le monde respecte.
Ce robuste animal, dès le XVè siècle participe aux travaux des champs. Au XlXè siècle, l'engouement pour les corridas est à l'origine des premiers croisements avec les taureaux de sang espagnol. Ces derniers, plus combatifs, apportèrent dit- on, ce qu'il manquait au pur camarguais pour affronter les toreros.
Mais Ies défenseurs de la pure race destinent les produits de leurs élevages à la course à la cocarde, qui devint et reste de nos jours très populaire. Les razeteurs, tout de blanc vêtus, doivent arracher à l'aide d'un "razet" (crochet) la cocarde maintenue sur le front de l'animal par une ficelle passée autour de ses cornes. Certes le jeu est dangereux, mais la passion du public et des participants produit dans l'arène ces jours là une ambiance extraordinaire.
La fête est aussi dans la rue, parmi la toule avec "l'abrivado" et la "bandido", lorsque les gardians encerclant le taureau, I'accompagnent de la manade à l'arène et le ramènent de la même façon en traversant la ville une fois la fête finie.
La ferrade, autre manitestation, cette fois plus amicale, se déroule traditionnellement le dimanche matin.
Les gardians munis du trident (ficheiroun) avec beaucoup d'habileté, rabattent un jeune taureau âgé d'un an, I'immobilisent au sol et le marquent sur la cuisse gauche au fer rouge (indolore pour l'animal) de l'emblème de leur manadier. Ce dernier pratique alors "I'escoussure", en entaillant de façon très particulière l'oreille de l'animal, autre signe de reconnaissance.

Les chevaux

A toutes ces fêtes participe aussi le cheval de Camargue.
Il est le compagnon du gardian et l'indispensable moyen de locomotion au travers de ces terres marécageuses.

Ses origines sont si lointaines que nul ne peut les affirmer avec certitude. Cependant, le cheval de Solutré du quaternaire, dont les caractéristiques ont été établies à la suite de la découverte d'osse-
ments, semble être son ancêtre.

L'animal est si bien adapté au milieu qu'ils sont indissociables.
Le cheval camarguais n'est pas très grand, 1 m 35 à 1 m 45, sa tête est grosse et son front plat, le ventre enflé, les membres robustes aux appuis larges, il possède les éléments nécessaires à une grande résistance.
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Le territoire


La Camargue , est un espace terrestre de 145.300 ha au sud de la France, situé géographiquement entre les deux bras principaux du delta du Rhône et de la mer Méditerranée. On peut l'étendre à l'Est jusqu'à la plaine de la Crau, à l'ouest jusqu'à Aigues-Mortes et au nord jusqu'à Beaucaire. Elle s'étend donc sur les départements des Bouches-du-Rhône et du Gard.

On distingue ainsi 3 parties :

la Petite Camargue à l'ouest du Petit-Rhône,
la Grande Camargue, entre les deux bras du Rhône,
le Plan du Bourg, à l'est du Grand-Rhône.


Etang du Vaccarès en Camargue

En son centre se trouve l'étang du Vaccarès, la partie située le long de la mer est bordée d'étangs salés.

La Camargue se trouve essentiellement dans le territoire des communes d'Arles, qui est de ce fait la plus vaste commune de France métropolitaine, et des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Cette région est composée de deux parties : le nord avec des terres agricoles et le sud composé de marais et de plans d'eau salée qui forment un écosystème particulier.

Cet écosystème présente une végétation principalement composée de salicornes et de plantes halophiles (c'est-à-dire des plantes qui supportent l'eau salée).

Champ de riz en CamargueC'est également un domaine d'élevage de chevaux et de taureaux, de culture du riz et d'exploitation du sel (marais salant).

Cette faune et flore particulières ont entrainé la création d'une réserve naturelle nationale sur 13 117 hectares (1927) et d'un parc naturel régional sur 30 000 hectares (1970).
L'évaporation annuelle est plus importante que l'apport pluvieux, le fleuve apporte la différence évitant ainsi à la région d'être brûlée par le sel.

Les côtes de Camargue subissent une transformation intense et contrastée, avec des zones d'érosion maritime autour des Saintes-Maries-de-la-mer et en face de Faraman, et des zones d'engraissement principalement vers l'embouchure du Grand Rhône, Beauduc et le phare de l'Espiguette (Grau-du-Roi). Il faut également rajouter que tout le delta avec ses basses terres commence à subir les effets du réchauffement climatique : remontée du sel liée à la hausse du niveau marin, etc.
La Camargue est aussi un enjeu de nombreux intérêts politiques et économiques relevant de multiples interlocuteurs : parc naturel de Camargue, ministères, promoteurs immobiliers, aménageurs du territoire, Salins du Midi, éleveurs, agriculteurs, chasseurs, professionnels du tourisme, organismes de protection contre le Rhône, municipalités d'Arles et des Saintes-Maries-de-la-Mer, pouvoir régional, ... .

Ainsi, si l'avenir de la Camargue dépend à moyen-terme des impacts liés au réchauffement, à court-terme son destin est dans les mains d'acteurs qui n'ont pas tous la sauvegarde de cet espace comme objectif.

Localités de Camargue ou proches de celle-ci

Aux portes de la Camargue et de la Petite Camargue

Arles, Beaucaire,Tarascon, Nîmes, Fourques, Bellegarde, Aimargues, Gallargues-le-Montueux, Aigues-Vives, Saint-Gilles, Gallician, Franquevaux

En Camargue

La Camargue dans son sens le plus restrictif est comprise entre les deux bras du delta du Rhône

Trinquetaille (quartier d'Arles)
Les Saintes-Maries-de-la-Mer
Salin-de-Giraud
Port-Saint-Louis-du-Rhône

En Petite Camargue

Paysage de Petite CamargueLa Petite Camargue correspond, à l'ouest du delta actuel, à une zone anciennement occupée par des bras disparus du Rhône qui arrosaient la côte Languedocienne, entre Beaucaire à la mer.
L'époque historique a gardé quelques traces de cette configuration, probablement avec un delta ayant déjà commencé son basculement vers l'Est (au cours du temps, les embouchures du Rhône se sont en effet déplacées d'Ouest en Est) :

la Branche Espagnole évoquée par les auteurs latins
et plus récemment au Moyen Âge, le bras qui passait sous Saint-Gilles avant de se perdre dans les étangs reliés à la mer du côté de la Grand-Motte actuelle ou de Maguelonne.
De nos jours, le Petit Rhône en voie d'atterrissement peut-être considéré comme un reliquat de cette branche historique, du moins dans son tracé supérieur d'Arles à Saint-Gilles.

Aigues-Mortes, Le Grau-du-Roi-Port-Camargue, Saint-Gilles-du-Gard, Gallician, Le Cailar, Vauvert
_____________________________________________________
Poème de la camargue :


Je suis ...

Je suis né, dans un coin sauvage
où les taureaux noirs sont les rois;
et fus bercé dès mon jeune âge
par les flamants roses en émoi.

Ma maison était toute blanche,
au milieu des pins et des joncs;
et le mistral avec les branches,
me composait de belles chansons.

Je suis né, sur ce sol aride
où comme Attila, le soleil
fait à la terre mille rides
pour en étouffer le réveil.

Mais lorsque la lune apparaît
et que sa clarté innonde
les roubines et les grands marais,
on croirait voir le bout du monde.

Je suis né, dans la plaine immense
où galopent les blancs chevaux;
au loin il y a des camps où dansent
les bohémiens près des chariots.

Et j'ai suivi la farandole
qu'accompagnent les tambourins,
traîné dans cette ronde folle
où chacun me tendait la main.

Ami le souhait que je vais faire
en priant Dieu de l'exaucer
c'est m'endormir en cette terre
dans ma CAMARGUE où je suis né !!
_____________________________________________________


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MessageSujet: Re: La Camargue   La Camargue Icon_minitimeMar 20 Fév - 14:03

Oiseaux en Camargue


L'Avocette

Surnommé "bec d'alène". La courbure de son bec lui permet de chercher sa nourriture en avançant dans la vase des marais-salants.


L'Aigrette garzette.

Echassier migrateur. Il niche en colonies de 200 à 300 individus dès le mois de Mai en Camargue. En guise de nid, l'oiseau installe de fragiles plates-formes de branchages secs dans les bosquets de pins parasols.'


l'Huîtier-Pie.

Echassier noir et blanc à l'oeil et au long bec rouges. Il aime les étendues de vases découvertes à marée basse. Malgré son nom, il se nourrit de tout petits coquillages plutôt que d'huîtres.


Le Goéland argenté.

C'est l'oiseau le mieux adapté à notre époque de "consommation". En effet, ses populations deviennent excédentaires dans tous les coins de france, là où il sait trouver sa pitance parmi les déchets. C'est aussi un dangeraux pilleur de nid.


Le Gravelo à collier interrompu.

Petit échassier à peine plus gros qu'un moineau, il niche dans les gravières et les plages de sable. Surnommé le "courriole", il fait penser à un petit jouet mécanique monté sur roulettes.


Le Guêpier d'Europe.

Oiseau méditerranéen. il arrive en Camargue en Mai et repart pour l'Afrique avant l'automne dès que les abeilles et les guêpes ont disparu. Il creuse des galeries dans le sable pour nicher et pondre.

Le Flamant Rose : un Oiseau Extraordinaire

Tel un feu d'artifice de pétales de roses, des centaines de flamants nacrés jaillissent vers le ciel. Puis l'escadrille se forme : toutes ailes déployées, les grands oiseaux offrent un spectacle d'une rare beauté. Au sol (les "pieds" dans l'eau), quasiment immobiles, ils semblent plus gauches. Lespattes rose vif à l'apparence grêle, renforcée par leur grandeur démesurée, supportent un corps assez gros au camaïeu de roses, plus foncé sur la poitrine. Les ailes, audessous écarlate, sont bordées de noir. Leur long cou s'incline avec grâce. Petite, la tête se termine par un gros bec incuvé vers le bas, ourlé de noir.

Une longue lignée d'ancêtres.
Les flamants roses constituent l'un des plus anciens groupes d'oiseaux vivants. Des fossiles témoignent de leur existence dès le début de l'ère tertiaire. Parmi les six espèces répertoriées dans le monde, une seule vit en France. ils sont environ 50 000 près du rivage méditerranéen, en particulier dans le delta du Rhône. leurs habitudes alimentaires (petits crustacés, algues et invertébrés) les obligent à se cantonner aux eaux salées ou saumâtres peu profondes. Leur bec bordé de lamelles leur permet de filtrer le sable et l'eau pour ne retenir que les mollusques. Maintenant leur bec sous l'eau à l'horizontale, ils repoussent de leur large langue l'eau vers le bord où les lamelles retiennent les particules à ingérer. AInsi, on les voit avancer d'un pas régulier et tranquille, la tête sous l'eau, ce qui leur donne une étrange allure.

Le mâle, aussi, couve les oeufs.
En janvier, de spectaculaires parades nuptiales animent la colonie. Un bien joli prélude à la période de reproduction. Les oiseaux enamourés tombent du ciel ou s'élancent vers l'azur, planent ou batent des ailes sans cesser de faire retentir une joyeuse litanie de cris langoureux! Les adultes construisent un haut nid de boue et de vase au sommet concave dans lequel la femelle dépose un à deux oeufs, entre le début avril et la fin mai. Solidaires, les parents le couvent, un mois, à tour de rôle. A l'éclosion, un jeune flamant, dont le bec n'est pas encore recourbé, ressemble à une petite oie. Son fin duvet blanc devient gris en qques jours. Ses parents l'alimentent avec un "lait" riche en protides et en lipides, plus ou mois rouge et produit par le jabot. Cettte coloration est due au carotène très présent dans leur alimentation qui leur donne cette belle couleur. Il faut attendre quatre à cinq ans pour que le plumage atteigne ce rose éclatant.

Sociables, ils vivent en colonie.
Très vite, le petit s'émancipe et quitte son nid pour rejoindre les autres oisillons. Serrés les uns contre les autres en une horde fourmillane et piaillante, ils sont surveillés par une poignée d'adulte de la colonie. Une véritable crèche! Les parents nourriciers déambulent dans la communauté à la recherche de leur progéniture qu'ils reconnaissent à sa voix! Le jeune flamant commencera à voler à 3 mois. Quoi qu'il arrvie, il sera prêt en septembre à suivre ses parents dans des expéditions lointaines, s'il s'agit d'un couple migrateur qui passe l'hiver de l'autre côté de la Méditerranée.

En avril , 10 000 à 13 000 couples donnent ainsi naissance à qques 20 000 oisillons. Pendant la période de reproduction (d'avril à juin) on peut, encadré par des gardes animateurs, venir les observer et découvrir les parades, le nourrissage des petits et les premiers envols. Un spectacle inoubliables !
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MessageSujet: Re: La Camargue   La Camargue Icon_minitimeLun 26 Fév - 22:52

Cheval de Camargue


Le Cheval de Camargue possède une tête expressive avec un regard vif, avec des arcades sourcillièrs peu saillantes. Son front est plat et les ganaches bien marquées. Les oreilles sont petites. L'encolure est de longueur moyenne, avec une base bien attachée. La crinière et les crins sont bien fournis. La poitrine est profonde et large, avec un thorax ample et des flancs assez développés. Le cheval Camargue possède des membres résistants et des articulations sèches. Ses membres sont longs. Le pied est solide et portant.

La Camargue 0111


Histoire du cheval Camargue

Le seul témoignage préhistorique d'un probable ancêtre du cheval camargue, est un squelette d'un Equus caballus découvert à deux kilomètres en amont d'Arles sur la rive droite du fleuve. Les silex en forme de couteaux qui l'entouraient, ont permis sa datation à l'âge de la pierre taillée.

La véritable origine du cheval camargue est très imprécise et de nombreuses controverses ont lieu à ce sujet :

Certains le considèrent comme le descendant d'une race autochtone, peuplant la Gaule des temps anciens. À la suite du peuplement de celle-ci, les troupeaux se seraient retirés dans les solitudes camarguaises. D'autres voient en lui l'héritage de la race préhistorique de Solutré, qui aurait longé la vallée du Rhône pour s'installer dans ces étendues considérables de Camargue. Le marquis Folco de Baroncelli-Javon (1869-1943), éleveur et manadier, défendait lui la thèse d'une ascendance de chevaux mongols, abandonnés par les hordes barbares qui envahirent la Gaule vers 450 après J.C.

Un amalgame de toutes ces thèses est probablement à l'origine de cette race. Dans le temps, une inévitable fusion dut se produire entre tous ces animaux vivant à l'état sauvage et n'ayant pas de frontières, pour engendrer une race bien définie qui élut domicile dans les régions hostiles du delta du Rhône et de ses environs.

La rudesse de la vie depuis de multiples générations a provoqué une sélection naturelle ou seuls les plus forts, les plus résistants ont pu survivre afin de permettre cette descendance extrêmement robuste.

Ces raisons expliquent la raison pour laquelle « l'île de Camargue » et ses habitants ont sauvé cette race chevaline à travers les temps.

Les premières traces

Les Phéniciens, qui colonisèrent le delta du Rhône, trouvèrent ce cheval pâturant les maigres joncs qui croissent au bord des étangs.
On rapporte que Jules César, séduit par la qualité des coursiers du delta, fonda deux haras, à Arles et Rhodansia.
En 339 après J.C., un certain Bassus possédait en Arles d'importants haras. Sa correspondance avec Symmaque, préfet de Rome, évoque les chevaux du delta du Rhône.
Cependant, on retrouve vraiment la trace du cheval Camargue vers 350 après J.C., dans des chroniques romaines, ainsi que dans la description de certains consuls de Gaule qui le décrivent pour l'avoir rencontré sur les bords du fleuve en remontant de la mer vers Arles.
Un peu plus tard, des légions romaines l'utilisèrent comme cheval de bât dans un premier temps, puis comme cheval de guerre.

Du XIIe au XIXe siècle

Au XIIe siècle, les habitants d'Arles vendirent à Raymond Béranger, comte de Provence, 300 chevaux camargues, qui lui permirent de guerroyer dans le Midi.

En 1550, Quiqueran de Beaujeu, évêque de Senez, signale dans ses ouvrages la présence de 40 000 chevaux camargues, répartis en manades.

Le roi Louis XIII (1610-1643) serait à l'origine des premiers essais de production de chevaux de guerre dans « l'île de la Camargue » et ses environs. Il introduit dans le territoire camarguais des étalons dits « améliorateurs », destinés surtout à augmenter la taille des descendants. Il s'agissait en majeure partie de chevaux issus d'élevages de normands et de limousins. Malheureusement, ces chevaux mal adaptés à la rudesse de la vie sauvage ainsi qu'à la région marécageuse et au climat, y dépérirent.

En 1660, le duc de Newcastle relate une supercherie des gentilshommes du Midi : Ces derniers achetaient des chevaux barbes, qu'ils croisaient avec des juments du pays et revendaient tous les ans aux foires de Frontignan, Arles et Saint-Gilles-du-Gard les jeunes produits comme nés en Afrique.

À partir de cette époque commencent en Camargue les croisements avec des races étrangères. À travers le temps tout y passa, du cheval nordique à l'africain en passant par l'ibère et bien d'autres encore.

Tous les généraux, officiers du Haras, responsables de la remonte de leur cavalerie, tentèrent quelque chose avec le « petit cheval vif et courageux », comme le décrivit Colbert, qui en 1665, alors surintendant, acheta des étalons d'origine africaine pour améliorer la race afin qu'elle serve à la remonte de la cavalerie française. Cet essai ne se révéla cependant pas très concluant et ne donna aucun résultat durable.
À la fin du XVIIe siècle, une petite troupe de calvinistes, dirigés par Jean Laporte, emprunta à la race Camargue 200 de ses sujets les plus beaux pour monter sa cavalerie. Grâce à la résistance, l'agilité, la robustesse de ses montures, cette petite cavalerie pu résister longtemps dans les Cévennes.
En 1729, les premiers dépôts d'étalons furent établis.
En 1737 et 38 on comptait au dépôt du territoire d'Arles trente-deux étalons royaux approuvés dont vingt-quatre de race camargue, un andalou, trois espagnols, un danois, deux barbes et un arabe. Ces étalons servaient à la reproduction avec les juments recensées dans le delta et ses environs.
Puis vint la Révolution qui bouleversa bien des choses :
En 1793, les autorités réquisitionnent tous les chevaux disponibles dans le territoire français.
En 1806, Napoléon Ier fit réorganiser le haras de Provence et le dota de magnifiques étalons de provenances diverses. Le sang de base utilisé alors pour la reproduction était de race camargue.
En 1807, ayant pu apprécier les qualités de ces chevaux, il en fait réquisitionner le plus grand nombre possible pour équiper sa grande armée.
En 1837, sous Louis-Philippe, une « manade modèle » fut créée par l'administration des haras, pour laquelle on sélectionna les plus beaux spécimens. Elle fut confiée à cette même administration qui désirait améliorer cette race camargue.
À noter qu'aux XVIIIe et XIXe siècles, outre pour le travail en manade, la race camargue était, par ses propriétaires, surtout utilisé pour le dépiquage du grain.
Comment, après tous ces croisements, prétendre que le cheval camargue est de race pure ?

Le XXe siècle

Celui qui protégea réellement sa race antique fut sans nul doute le Camarguais lui-même. Il cédait bien quelques étalons et juments à la remonte, mais gardait toujours, dans un coin de ses paluns, vivant à l'état semi-sauvage, le propre fonds de sa race, car il savait reconnaître la vraie valeur de son cheval camargue.

Émile Gayot, vétérinaire de la circonscription d'Arles, dit de lui en 1850 déjà : « Le cheval camargue naît, croît et meurt dans son île. Là s'accomplit toute sa destinée. »

En 1930, François J. Aubert, commandeur du Mérite agricole, disait dans son livre « La Race chevaline Camargue » : « On a voulu dénaturer cette race par des alliances nombreuses et la noyer en quelque sorte dans le sang d'autres races. Elle a survécu à ces tentatives parce que, seule elle pouvait prospérer dans les conditions particulièrement pénibles où elle vit, et rendre les services que ceux qui la connaissent vraiment savent obtenir d'elle. (...) Il importe donc de conserver la race dans toute sa qualité si l'on veut lui garder toute sa valeur. »

Ainsi, lors de la création en 1964 de l'association des éleveurs de chevaux de race camargue, le produit de base existait ; il suffisait de le faire ressortir des nombreuses manades qui le détenaient.

Tous les ans, des étalons furent présentés à un concours, devant un jury d'initiés, afin d'être agréés ou non à la monte et répertoriés par l'Association. Les juments, vivant à l'état sauvage, ne concourent pas, mais sont visitées directement sur la zone d'élevage afin de les inscrire au livret de reconnaissance. Les poulains, qui doivent être repérés sous les mères sont marqués. Chacun doit posséder, outre la marque de son élevage d'origine, un numéro d'identification et la première lettre de son année de naissance.

En 1966, l'association fut officiellement admise par l'union nationale interprofessionnelle du cheval (UNIC) et par les haras nationaux en 1968.

Le stud-book de la race camargue n'est crée que beaucoup plus tard. L'arrêté du ministre de l'Agriculture date de 1977. Une zone d'élevage précise fût délimitée, afin de maintenir la pureté de la race dans son milieu naturel, et les caractéristiques du standard de la race furent définies.

Après bien des péripéties, le cheval camargue a enfin la reconnaissance officielle qu'il mérite.

Taureau de camargue


La Camargue Photo_10


Histoire

Cette race existe depuis des lustres dans la région de la Camargue : elle est mentionnée par des écrits qui datent de l'époque gallo-romaine. Elle a été utilisée lors des croisements pour la reconstitution du pseudo Auroch. Elle est élevée en mode semi-sauvage, sans introduction de sang exogène. On peut donc penser qu'elle est restée telle qu'elle était il y a deux mille ans.

Certains l'apparentent aux bovins qui peuplent l'Asie et l'Europe Méridionale, et pensent qu'il est la dernière ramification de la race asiatique Bos taurus asiaticus. D'autres prétendent que le Camargue est un auroch ayant vecu au quaternaire, principalement en Afrique, mais aussi en Espagne et probablement en France, sous le nom de bos primegenius mauritanicus. La première évocation semble prédominer. D'ailleurs, d'éminents chercheurs ou érudits ont développé cette thèse.

Présentation

Cet animal est plutôt petit et léger (1,20 m pour 250 à 350 kg), d'où son aptitude à la course. Il porte une robe noire luisante et des cornes en croissant, en gobelet ou en lyre très relevée. La mère vèle seule en pleine nature et élève son veau quasiment sans intervention humaine.

Élevage

Il est intimement lié à la tauromachie du Languedoc et aux courses camarguaises. Les élevages sont appelés manades. C'est un élevage extensif en zone marécageuse de la Camargue. Le troupeau est rassemblé par les vachers à cheval: beaucoup d'endroits sont inaccessibles en voiture. En dehors du marquage au fer des veaux et du regroupement du troupeau pour la vente de bêtes, le seul contact avec l'homme se résume à la surveillance sanitaire et éventuellement à un complément alimentaire en cas de besoin.

Il existe une filière AOC taureau de Camargue. Cette viande est issue des races camargue et brava, élevées en semi-liberté dans le territoire de la Camargue. Elle provient d'adultes mâles ou femelles, n'ayant pas participé à des jeux taurins.


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MessageSujet: Re: La Camargue   La Camargue Icon_minitimeLun 26 Fév - 23:19

Riz de camargue


Si la fabuleuse histoire du riz remonte à la plus haute antiquité, des immenses plaines de Chine aux marécages de l’Inde puis jusqu’à l’Empire Perse, il ne fait son apparition dans le sud de la France qu’à la fin du XIIIème siècle. Il est alors particulièrement prisé pour l’élaboration du “blanc manger”, savoureuse gourmandise de la fin du Moyen Age.

Du XIV au XVIème siècle, de nombreux écrits témoignent de l’extension des rizières en Provence. Sur les conseils de son ministre Sully, Henri IV ordonne en effet le 23 Août 1593 que soit entreprise en Camargue la culture du riz. Etait-ce pour agrémenter sa légendaire “poule au pot” ? L’histoire ne le précise pas.

A la fin du XIXème siècle, après de nombreux essais peu concluants effectués en d’autres régions, la riziculture reprend en Camargue, terroir au climat privilégié avec de faibles écarts de température, une luminosité intense et un effet bénéfique du mistral.



Créée dans les années 1840 sous l’impulsion d'Etienne Noël Godefroy, administrateur de la Compagnie Générale de dessèchement, la première rizière du Domaine de Paulet, sert avant tout à lutter contre le sel qui menace de transformer la Camargue en désert après l’endiguement contre les crues du Rhône. Le rôle essentiel des rizières restera, jusqu’en 1930, la préparation des sols pour d’autres cultures comme la vigne.

C’est dans les années 40 que la riziculture française connaît un réel essor. L’interruption du trafic maritime de 1939 à 1945 et la pénurie de denrées alimentaires pendant et après l’occupation, incitent alors les producteurs à donner à la culture du riz la place qu’elle mérite.

Sous l’impulsion d’Edmond Clauzel sont entrepris sur l’aire de production des travaux gigantesques : nivellement des terres, constitution d’un réseau de canaux d’irrigation et de drainage, stations de pompage, silos et usines pour le stockage et la transformation du riz paddy récolté...

Grâce au dynamisme des riziculteurs et des différents centres de recherche et
d’expérimentation, la riziculture représente aujourd’hui en Camargue plus de la moitié de la sole céréalière et constitue un atout économique majeur pour les deux départements du Delta - Bouches du Rhône et Gard

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Riz complet : Riz décortiqué ayant fait l'objet des seules opérations mécaniques de triage et nettoyage.

Riz blanchi : riz décortiqué dans la totalité de l'enveloppe extérieure a été éliminée par une action macanique abrasive.

Riz rouge : variété de riz qui, à l'état complet, est naturellement rouge.

Riz brun : riz intermédiaire entre le riz complet et le riz blanchi, ayant subi un polissage qui use que légérement la couche de son. Aussi appelé riz micomplet.

La culture des riz en Camargue

Fille naturelle d'un pays où se mèlent eau, terre, sel, vent et soleil, la riziculture est l'élément indispensable de l'équilibre écologique du delta. Cultivés en pleine nature par des hommes respectueux de leur environnement, les riz de Camargue suivent tout un itinéraire avant de faire les délices de la table.

La Camargue est le principal lieu de production du riz Français.Le riz a des exigences écologiques particulièrement fortes au niveau thermique et hydrique. Le mode de culture partiqué en Camargue est basé sur la quasi-permanence d'un lame d'eau d'une hauteur de 5 à 10 cm sur le sol. La riziculture fournit l'eau douce nécessaire à l'équilibre de l'environnement du delta.

Semés d'avril à mai, dans l'eau ou à sec, leur croissance, période de grande vulnérabilité, nécessite une attention et des soins constants.

La production

Les surfaces cultivées dans l’Union Européenne représentent 418.000 hectares pour une production de 2.710.000 tonnes de riz paddy (état brut). Les pays producteurs, situés sur le pourtour méditerranéen, sont la France, la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie.

En Camargue, la production annuelle moyenne, répartie sur 20 000 hectares, est d’environ 110 000 tonnes de riz paddy, soit 75 000 tonnes de riz blanchi. Le rendement moyen est de 6 tonnes à l’hectare.
On distingue, en fonction des caractéristiques morphologiques du grain (longueur/épaisseur),
4 types de riz :
• Les riz ronds 16 %
• Les riz moyens 5 %
• Les riz longs 33 %
• Les riz très longs 46 %
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