Arles
Arles est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, située sur un axe Nîmes (à 27 km à l'Ouest) - Marseille (à 80 km à l'Est).
Ses habitants sont appelés les Arlésiens.
Arles est sur le Rhône, là où commence son delta, et constitue donc la porte de la Camargue. La ville initiale construite sur un rocher dominant la rive gauche du Grand Rhône (coordonnées géographiques : 43° 40’ 41’’ N, 4° 37’ 46’’ E) s'est développée ensuite à l'ouest, sur la rive droite (quartier de Trinquetaille) puis au Sud (quartiers du Vieux-Bourg, de la Roquette et de Barriol) et au Nord (quartiers Montplaisir et du Trébon). La présence de marais à l'Est a limité son développement dans cette direction. La ville d'Arles est fortement marquée par la présence du Rhône qui coupe la ville en deux et qui reste encore même de nos jours, une menace lors des crues.
La commune d'Arles est la plus étendue de toutes les communes de France métropolitaine. Avec environ 759 km², elle est plus étendue que le Territoire de Belfort (102 communes), et autant que Paris et les trois départements de sa proche banlieue réunis (124 communes).
Son territoire comprend trois espaces naturels remarquables :
au nord, les Alpilles, au sud, la Camargue dont elle possède la plus grande partie de la superficie (avec les Saintes-Maries-de-la-Mer, deuxième plus vaste commune de France métropolitaine, moitié moins étendue qu'Arles),
et à l'est, la Crau.
Outre la ville proprement dite située au nord du territoire, la commune d'Arles inclut de nombreux bourgs et hameaux éloignés, notamment Salin-de-Giraud et Raphèle-lès-Arles ainsi que Saliers, Gimeaux, Moulés et Mas-Thibert.
L'urbanisme Tout en subissant de nombreux plans d'urbanisme, de l'antiquité à l'époque contemporaine, le centre ville de la cité, fixé géographiquement dès la fin du XIIe siècle, a su conserver une richesse patrimoniale qui en fait un des lieux touristiques les plus fréquentés de Provence. Les quartiers phériphériques de la cité plus récents, hormis celui de Trinquetaille, reflètent les aménagements entrepris aux XIXe et XXe siècles et les transformations sociales de la cité..
Antiquité La ville a été aménagée dès l'époque grecque, mais le premier plan d'urbanisme connu remonte au Ier siècle avant JC, sous l'empereur Auguste. Il structure encore de nos jours le centre ville. Remaniée plusieurs fois sous les flaviens, le Haut Empire à l'époque des Antonins, l'empereur Constantin et les empereurs de l'Antiquité tardive, la cité garde une incomparable trace de son riche passé romain, puisqu'elle devint résidence impériale. La ville se dote aussi dès les IVe et Ve siècles de lieux cultuels chrétiens qui se substituent aux temples romains.
Au plus fort de son expansion, vers le premier quart du Ve siècle la ville est probablement plus peuplée que de nos jours.
Moyen Âge Le Haut Moyen Âge est une période d'insécurite et d'épidémies. La cité se réorganise dans une enceinte réduite en exploitant comme carrières les monuments de la ville et en transformant l'amphitéâtre en place forte lotie.
La fin du Xe siècle marque le début d'un renouveau économique au cours duquel Arles va se développer hors de ses murailles; de nouveaux quartiers appelés bourgs se construisent ainsi à proximité immédiate de la ville qui va à la fin du XIIe siècle les intégrer dans de nouveaux remparts entourant une cité agrandie, dont les limites sont encore visibles de nos jours au travers des vestiges de l'enceinte médiévale et des boulevards entourant la vieille ville. La fin du XIIe siècle se caractérise également par un embellissement urbain avec de nombreuses églises romanes.
Après l'installation de la première dynastie Angevine en Provence (1250), le déclin politique (au profit d'Aix, capitale du Comté), économique (concurrence de Marseille), ecclésiastique (Arles devient une succursale de la papauté installée à Avignon) de la cité et surtout la terrible peste de 1348 qui tue plus du tiers des arlésiens stoppent brutalement le développement de la communauté. Pendant plus de deux siècles, la ville va vivre enfermée dans ses murs avec comme principales préoccupations urbanistiques, l'amélioration du bâti religieux et l'entretien des remparts sollicités jusqu'aux Guerres de Religion.
Temps modernes La ville se transforme initialement dans la qualité du bâti et le réaménagement du centre ville :
restructuration de la Renaissance : agrandissement de la place en face de l'église Saint-Trophime (l'actuelle place de la République),
construction au XVI et XVIIe siècle, des hôtels particuliers de nobles et de bourgeois enrichis par l'exploitation de domaines agricoles en Camargue et en Crau,
rénovation du bâti diocésain lors de la Contre-Réforme,
édification de l'Hôtel de Ville à la fin du XVIIe siècle,
À compter de 1679, une politique d’alignement est entreprise par les consuls. Cette politique d’alignement qui se poursuit jusqu’à la Révolution, modifie considérablement l’aspect du centre-ville.
Depuis la Révolution La ville redécouvre son passé et ses monuments qui sont progressivement dégagés. Elle s'agrandit au delà de son enceinte médiévale, s'industrialise et se dote de nombreux équipements publics lui permettant de se transformer de gros bourg agricole en une ville ouvrière, puis touristique.
Le XIXe siècle voit ainsi la réalisation d'importants travaux d'aménagement urbain : dégagement et restauration des monuments romains (arènes, théâtre antique) dès les années 1820-1830, construction d'édifices publics (postes, écoles, théâtre, ...) et de nouveaux ponts sur le Rhône, aménagement de lieux publics (jardins, cours des Lices), réalisation des infrastructures ferroviaires de la ligne PLM vers 1845-1850, édification des quais après les inondations catastrophiques de 1841 et 1856 et percement de nouvelles voies (rue Gambetta, ...).
Au XXe siècle, l'urbanisme arlésien se concentre sur le lotissement de nouveaux quartiers résidentiels à la périphérie de la ville médiévale (Trébon, Montplaisir, Alyscamps, Barriol, ...) et sur les travaux de reconstruction à la suite des bombardements de 1944 (quartiers de la Cavalerie, Trébon, Trinquetaille). Des infrastructures sont également réalisées à partir des années 1970 (hôpital Joseph Imbert, nouveau pont, voie auto-routière, ...) afin d'améliorer la vie des arlésiens et le transit automobile urbain et inter-urbain.
Les quartiers On distingue traditionnellement les quartiers de la vieille ville, c'est-à-dire ceux situés à l'intérieur de l'enceinte médiévale, des quartiers périphériques pour la plupart d'un développement plus récent, en deux vagues principales : fin du XIXe siècle et années 1960-1970.
La Cité Quartier de la Cité - La place de la République avec l'Hôtel de ville et l'obélisque du cirque romain; au fond le portail de Saint-Trophime, bâtie sur l'ancienne cathédrale Saint-ÉtienneL’ancien quartier de la Cité est situé au centre de la ville, entre les quartiers du Méjan et de la Roquette à l’ouest, de l’Hauture à l'est et de Portagnel et de la Cavalerie au nord-est. Au nord, il s’étend jusqu’au Rhône et au sud il est limité par le boulevard des Lices.
Le quartier de la Cité est le centre politique et religieux de la cité depuis l’Antiquité. Cette dénomination, d’origine médiévale, est désormais rarement utilisée; on l'appelle maintenant quartier de l'hôtel de ville en référence à l’un de ses édifices les plus connus.
Quartier aménagé dès le premier plan d’urbanisme romain du Ier siècle av. JC à l’intersection des voies majeures de la cité : le cardo (nord-sud) et le decumanus (est-ouest), il reçoit au Ve siècle le siège épiscopal (cathédrale Saint-Étienne) transféré de l’Hauture en bordure du forum.
Il devient à la fin de l’Antiquité et durant le Haut Moyen Âge un refuge pour la population décimée par les épidémies de peste qui abandonne les quartiers périphériques à la suite des invasions menaçant la cité. Le tracé des murailles est resserré et s’appuie sur les monuments (théâtre antique, l’amphithéâtre). Ce quartier se métamorphose ainsi en une citadelle pour une région ravagée. De cette période date la notion et le nom du quartier de la Cité.
A la fin du Xe siècle, la sécurité revenue, la ville se développe et de nouveaux quartiers, les « bourgs » apparaissent au delà des remparts. Ces nouveaux quartiers encadrent alors peu à peu celui de la Cité.
Le cœur de la Cité se transforme ensuite progressivement, notamment à la Renaissance et aux XVIe et XVIIe siècles avec de riches hôtels particuliers.
Toutefois, l’opération d’urbanisme la plus spectaculaire, demeure la construction de l’hôtel de ville conçu par l’architecte arlésien Jacques Peytret aidé de Jules Hardouin-Mansart et les divers réaménagements de ses alentours, jusqu’à offrir la place de la République que nous connaissons actuellement.
Au XIXe siècle de nombreux notables s’y installent et la rue Gambetta est percée à la suite d’une vaste opération immobilière; le quartier accueille à cette époque la sous-Préfecture et le siège de nombreuses banques.
Aujourd’hui, c’est un quartier qui se distingue à la fois par sa richesse architecturale et par son animation notamment lors de la Féria, ce qui explique qu'il soit aussi prisé des Arlésiens que des visiteurs. Comme l’ensemble du centre ville, il fait partie du secteur sauvegardé.
_____________________________________________________
Costumes
Le costume de l’Arlésienne naît vers le milieu du XVIIIe siècle du désir des habitantes du pays d’Arles de s’habiller différemment des autres femmes.
Le costume de l'Arlésienne a évolué selon la mode parisienne et suivant les différentes époques : costume du droulet, costume Louis Philippe, costume Napoléon III, sans oublier l'empreinte de Léo Lelée.
Il prendra sa forme définitive et épurée, dite moderne, à la toute fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, le costume est porté à l’occasion de festivités. La coiffure agrémentée du fameux ruban apparaît vers 1835.
La Mariée LE COSTUME
LA COIFFE JUPE : (en forme, ronde) : sa dénomination implique une coupe ou un montage particulier.
ESO : corsage près du corps, à manche étroites, décolleté sur la poitrine et dans le cou, rentre dans la jupe et reçoit les éléments de la chapelle.
CHAPELLE (capello) : ensemble des 4 pièces montées sur le buste : plastron, guimpe, fichu de dessous, fichu de dessus (ou pélerine).
DEVANT D'ESTOMAC ou plastron : trapèze de tissu brodé ou recouvert de dentelle tuyautée ou volantée qui cache l'ouverture de l'eso devant (1re pièce de la chapelle).
GUIMPE ou tour de chapelle : pièce de lingerie en forme de U dont le côté intérieur est brodé ou bordé de dentelle et qui encadre le cou et le plastron sur la poitrine (2è pièce de la chapelle).
FICHU DE GAZE : (gazo) ou fichu de dessous, fichu de tarlatane, fichu de propreté : grand carré de tissu léger toujours blanc, plié sur la diagonale et entièrement plissé qui reçoit le fichu de dessus (3è pièce la chapelle).
PÈLERINE : remplace le fichu dans le costume de mariée. Elle laisse apparaître au moins les trois premiers plis du fichu de dessous.
FICHU : grand carré de tissu plié sur sa diagonale (ou coupé en triangle) qui, une fois drapé, vient se poser sur les épaules, recouvrant le dos et la poitrine d'une façon particulière et symétrique
(4è pièce de la chapelle).
RUBAN (riban de testo, velout) : ruban de velours de soie à motif décoratifs multiples sur fond satiné, de 7,5 cm de large et de longueur variable, . Il s'enroule autour du peigne caché du dessus de coiffe en tulle brodé
GANSE ( les ganses, le gansé) : bande de dentelle cousue en surjet et dont les extrémités foncées en arrondi sont soutenues par un fil de laiton enrubanné. Coiffe spécifique de la mariée.
Fêtes traditionnelles
Elles associent la Provence rêvée de Mistral et la Camargue imaginée par le marquis de Baroncelli.
La première manifestation festive de la tradition arlésienne a lieu le 1er mai avec la Fête des Gardians.Lors de cette journée un nouveau capitaine de la Confrérie des Gardians est élu et tous les trois ans on procède à l’élection de la nouvelle Reine d’Arles. Les gardians, figures de Camargue, rivalisent d’audace lors de la course de Satin, qui ouvre les fêtes d’Arles.
Dans la soirée du 23 juin, les feux de la Saint-Jean en provenance du Canigou, et les danses folkloriques qui accompagnent le retour de l’été, soudent le Languedoc à la Provence.
La Pegoulado, long défilé nocturne en costume traditionnel sur le boulevard des Lices d’Arles le vendredi précédent la fête du costume, réunit plus d’un millier de participants.
La Fête du Costume rend hommage aux Arlésiennes, le premier dimanche de juillet. Le grand rassemblement des femmes portant leurs plus beaux atours est un événement.
Aux Fêtes des prémices du riz en septembre, un corso présente des chars décorés après le grand rendez-vous taurin de la Feria du riz.