L'obésité est devenu la première maladie non infectieuse de l'histoire de l'humanité, l'OMS parle de véritable épidémie.
Définition de l'obésité : Il s'agit d'une surcharge graisseuse trop importante. Pour la calculer, il existe un indice appelé IMC (indice de masse corporel) qui est le calcul du poids divisé par la taille au carré (celui-ci est efficient pour les personnes âgées entre 16 et 70 ans). L'obésité est dite déclarée pour un IMC supérieure à 30. Avec un IMC supérieur à 40 on parle d'obésité morbide.
On peux aussi utiliser la technique du tour de taille pour définir l'obésité: 100 cm pour un homme et 90 cm pour une femme sont les chiffres généralement admis.
L'obésité est une maladie qui engendre de réels problèmes de santé physiologique et psychologique.
Parmi les problèmes physiques liés à l'obésité on citera: le diabète, l'hypertension, l'apnée du sommeil, certains cancers et une espérance de vie réduite (surtout pour les obésité avec un IMC supérieur à 40).
Les problèmes psychologiques liés à l'obésité sont aussi fréquents avec une diminution de la perception de la qualité de vie, un repli sur soi, une mauvaise estime de sa personne, des états dépressifs dus souvent à des successions de régimes trop sévères.
Mais l'obésité c'est aussi un rejet social avec des difficultés à l'embauche, une moindre rémunération, un racisme anti-gros.
Voyons maintenant plus en détail, l'état de ce fléau avec des chiffres que l'on peut qualifier d'alarmants, pour voir ensuite quelles en sont les causes, relever les paradoxes de l'obésité et terminer sur les façons de lutter contre celle-ci.
Des chiffres alarmants :
25 pour cent des américains sont franchement obèses (IMC supérieur à 40).
En France nous comptons maintenant 8 millions d'obèses.
Coût financier de l'obésité : en France 2.69 milliards d'euros par an et aux USA c'est 70 milliards.
Les dépenses médicales d'une personne obèse sont supérieure de 44 % aux dépenses moyennes.
Les nombres de jour d'hospitalisation d'une personne victime d'obésité sont supérieurs de 74 %.
L'obésité entraîne une espérance de vie inférieure de 9 ans en moyenne.
L'obésité est en pleine progression avec + 16 % en France, + 70 % aux USA ET + 200 % en Angleterre.
L'obésité est de plus en plus préoccupante chez les enfants et les jeunes avec des chiffres en augmentation constante.
Les causes de l'obésité : Elles sont multiples mais l'on peux en retenir 4 principales:
Une prédisposition génétique et un environnement familial. Cela joue très peu finalement contrairement à ce que beaucoup peuvent penser (20 %) et de toute façon, il y a moyen de renverser la vapeur.
Une alimentation beaucoup trop riche (beaucoup trop de graisses saturées, de sucres rapides et trop peu de sucres lents, fruits et légumes) et une multitude de prises alimentaires souvent déstructurés et généralement complètement déséquilibrés.
La trop grande fréquence de régimes hypocaloriques sévères qui, avec l'effet du yoyo, réduisent les dépenses énergétiques de base du sujet. Celui-ci devient alors à chaque régime de plus en plus économe et sa courbe de poids explose dès qu'il mange un peu.
La grande sédentarité de nos sociétés modernes ou non seulement nous ne bougeons plus (voiture, ascenseur, tapis roulant...) et où nos loisirs sont de moins en moins gourmands en énergie (ex : une personne qui regarde la télévision ou joue à un jeu vidéo dépense autant d'énergie qu'en dormant).
Ainsi, l'obésité est due en grande partie au manque d'activité physique (nous verrons dans le détail ce qu'il faut faire pour modifier cela sans effort mais néanmoins avec un peu de volonté au début).
Mais il existe une quatrième cause que je pourrais qualifier de psychologique. On mange souvent en excès pour combler un manque, un mal être, une séparation, une grande solitude, un sentiment d'abandon et vouloir traiter les problèmes de poids par le poids ne conduit qu'à l'échec. Le stress (non positif car celui-ci peut être un véritable moteur) est bien entendu aussi une cause de surpoids.
Les paradoxes de l'obésité :
Les personnes obèses mangent en fait généralement moins que les autres. Certaines d'entre elles ne mangent presque rien et au moindre apport calorique, elles grossissent.
C'est en voulant perdre du poids (régimes hypocaloriques) que l'on tombe généralement dans l'obésité. La succession des régimes réduit les dépenses de base (déjà faible d'une personne en surpoids) et le moindre écart est alors vite stocké dans les cellules adipeuses.
Les personnes victimes d'obésité aujourd'hui sont celles qui auraient survécu au cours des siècles précédents en cas de famine. Les réserves graisseuses étaient à l'époque une garantie de survie et les trop grands brûleurs ne survivaient pas.
Moins on bouge et moins on a envie de bouger, on oublie son corps et on n'est plus à l'écoute de ces sensations. La personne victime d'obésité ne sait généralement plus quand elle a faim et quand elle est rassasiée car elle est coupée de son corps et de ses sensations.
En finir avec l'obésité :
Pour en finir avec l'obésité, il faut se réapproprier son corps. Pour ce faire, il faut peu à peu se remettre en mouvement, prendre le temps d'écouter son corps, réapprendre à prendre du plaisir en mangeant.
Ne plus se culpabiliser en cas d'excès alimentaire et ne rendre aucun aliment tabou (car celui-ci devient alors plus désirable).
Pour s'autoriser cela et s'y tenir, il faut être calme, apaisé et en harmonie avec soi-même.
Les études sont formelles sur ce point, l'activité d'endurance (effort modéré pendant plus de 45 minutes) permet la sécrétion d'endorphines (hormones anti-stress) en augmentant le poste des dépenses énergétiques.
C'est le seul moyen efficace (toutes les études récente sur ce sujet sont unanimes) dans la durée pour une réduction de ses réserves adipeuses.
Mais faire du sport et se remettre en mouvement parait impossible et inaccessible pour beaucoup d'entre vous.
Nombreux sont ceux qui me lisent et qui ont déjà fait des tentatives dans ce sens avec à chaque fois un échec (70 pour cent des personnes qui s'inscrivent en salle de sport ne viennent concrètement que les 15 premiers jours, elles se désespèrent ensuite, elles n'ont connus que la souffrance de l'activité physique sans en ressentir les bienfaits).
Seul, sans aide extérieure, sans de multiples conseils efficaces, sans suivi et sans une personne pour garder sa motivation intacte, il est très difficile de s'engager dans cette voie.
"Faire du sport est une incitation à maigrir et maigrir fait faire du sport".